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Les autorités algériennes ont annulé, quelques heures avant le début, la première visite à Alger du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, car celui-ci a exigé que les discussions n’incluent pas le conflit du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole, selon des sources informées de la préparation de ce voyage avorté, a rapporté mardi El Confidencial.
L’information selon laquelle le président algérien, Abdelmajid Tebboune, n’était pas disposé à recevoir le chef de la diplomatie espagnole est exacte, mais elle n’explique qu’une petite partie du désaccord hispano-algérien dans les jours précédant la visite, précise le journal espagnol dans un article signé par le journaliste Ignacio Cembrero, grand connaisseur des pays du Maghreb. « Même de manière larvée, la crise entre les deux pays persiste malgré l’envoi par Alger à Madrid d’un nouvel ambassadeur, Abdelfetah Daghmoun. L’ambassade est restée vacante pendant 19 mois », indique-t-il.
D’après Cembrero, trois points ont conduit à l’annulation de la visite d’Albarès « censée sceller la réconciliation » :
1) Le ministre Albares a informé ses interlocuteurs algériens qu’il souhaitait uniquement discuter de questions bilatérales (commerce, énergie, immigration, sécurité, etc.) et non de questions régionales, en commençant par le Sahara Occidental, mais aussi la situation au Sahel, en Libye ou la guerre de Gaza. S’il acceptait de débattre des problèmes régionaux, il ne pouvait pas refuser d’aborder celui de l’ancienne colonie espagnole.
2) Les collaborateurs d’Ahmed Attaf, homologue algérien d’Albares, ont proposé de publier après la visite un communiqué conjoint abordant, entre autres sujets, celui du Sahara Occidental. Le texte soumis à la partie espagnole était une reproduction des paroles prononcées par le président Pedro Sánchez le 20 septembre devant l’Assemblée générale de l’ONU.
3) Le ministre Albares a demandé à connaître à l’avance ce que son homologue algérien Attaf dirait lors de la conférence de presse commune qu’ils devaient donner à la fin de la visite. Il était particulièrement intéressé par le contenu de ses réponses à d’éventuelles questions de la presse sur le Sahara Occidental. Ses interlocuteurs ont refusé de lui donner les réponses d’Attaf à l’avance.
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