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Le 27 janvier, une source anonyme du ministère marocain des Affaires étrangères a salué la décision de la CIJ « de prendre des mesures provisoires pour protéger les Palestiniens à Gaza ».
La décision de la Cour internationale de justice (CIJ) sur le cas de génocide d’Israël est une opportunité pour le Maroc de révoquer immédiatement la normalisation avec Israël, a déclaré BDS Maroc, une association pro-palestinienne activant dans le pays.
« C’est l’occasion de révoquer tous les accords avec l’entité sioniste, notamment les accords militaires », a ajouté le groupe local le dimanche 28 janvier.
Rabat et Tel Aviv ont normalisé leurs relations fin 2020. Depuis lors, les deux États se sont fortement concentrés sur la coopération militaire malgré l’opposition sociale.
En novembre 2021, le ministre de la Défense de l’époque, Benny Gantz, a signé un mémorandum d’entente avec son homologue marocain, le premier accord de ce type entre Israël et un État du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
En juin dernier, les Forces de défense israéliennes ont envoyé une délégation de troupes pour participer à un important exercice militaire dirigé par les États-Unis au Maroc, une première pour l’armée israélienne.
Un mois plus tard, les Forces de défense israéliennes ont nommé un premier attaché militaire au Maroc.
De plus, le contractant de défense israélien Elbit Systems devrait ouvrir deux sites de fabrication dans le pays d’Afrique du Nord, selon le chef du Bureau de liaison israélien au Maroc.
Depuis octobre dernier, les diplomates israéliens basés à Rabat n’ont pas discuté davantage du projet lorsqu’ils sont rentrés à Tel Aviv « pour des raisons de sécurité ».
Position officielle du Maroc sur la décision de la CIJ
Le samedi 27 janvier, une source anonyme du ministère des Affaires étrangères de Rabat « a salué la décision de la CIJ concernant les mesures provisoires immédiates que doit prendre Israël pour assurer la protection des Palestiniens dans la bande de Gaza et garantir une aide humanitaire de manière suffisante et sans entrave ».
La source a été citée par l’agence de presse d’État Maghreb Arab Press (MAP). Il n’a pas mentionné le terme « génocide ». Dans sa décision, la CIJ a déclaré qu’il était « plausible » qu’Israël ait commis un génocide à Gaza.
C’est la déclaration la plus proche de Rabat à une déclaration officielle contre le génocide d’Israël à Gaza depuis le 7 octobre.
Le ministère des Affaires étrangères du Maroc n’a pas encore publié de déclaration officielle sur son site web concernant la décision de la CIJ.
Au cours des derniers mois, Rabat a condamné la violence des deux côtés. En tant que membre de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), il a également participé à la déclaration de l’OCI exhortant la communauté internationale « à assumer ses responsabilités et à assurer la protection du peuple palestinien ».
Poursuites contre les dirigeants israéliens au Maroc
Suite à la décision de la CIJ, le Parti du socialisme et du progrès (PSP) a appelé à « rendre compte des dirigeants sionistes devant les tribunaux nationaux ».
Depuis le début des années 2000, des militants locaux opposés à la normalisation ont déposé de multiples plaintes devant les tribunaux marocains accusant les dirigeants israéliens d’origine marocaine, notamment Amir Peretz, l’ancien ministre israélien de la Défense, et le général Samy Tordjman, l’ancien chef de la guerre israélienne à Gaza en 2014, d’accusations de génocide.
En décembre dernier, un membre du parti Al-Istiqlal – l’un des trois partis politiques de la coalition gouvernementale marocaine – a appelé le roi Mohammed VI à retirer la citoyenneté nord-africaine des Israélo-Marocains en raison de « leur contribution à des crimes de guerre ».
Bien qu’il n’y ait pas de données officielles sur les Israéliens détenant la citoyenneté marocaine, les Juifs marocains et les Juifs d’ascendance marocaine représentent environ 1 million sur la population totale d’Israël, estimée à 9,1 millions en 2020.
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