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Mohamed Barnaoui*
Les Alaouites ne sont pas à leur première infidélité envers celle qui était jadis la première cause des arabes. Le Maroc était derrière la défait des armée arabes lors de la guerre des Six Jours en 1967.
Qui se tait, consent. Le roi du Maroc non seulement n’a pas pipé un mot sur ce qu’il se passe à Gaza : massacres, bombardements, assassinats, cimetières vandalisés, famine… Bref, tous les ingrédients d’un génocide. Tout ce la n’a pas sorti Mohammed VI de son silence. En sa qualité de Président du Comité Al Qods et son titre autoproclamé de Commandneur des Croyants, le souverain est concerné autant sur le plan moral que sur le plan éthique.
Que reste-t-il alors du leadership religieux proclamé par le monarque? Mohammed VI n’a même pas daigné dénoncer les agressions à l’intérieur même de la mosquée El-Aqsa. L’agression sioniste actuelle qui dure plus de 100 jours se poursuite sous le regard complice du roi alaouite qui voit dans ces atrocités l’occasion de renouveler son attachement à ses relations « normalisées » avec l’Etat criminel d’Israël.
Pour la première fois, le monde a eu droit de suivre en direct un génocide annoncé par les autorités génocidaires avec des déclarations incendiaires visant à déshumaniser les palestiniens et à légalider le tableau chaotique et ensanglanté qu’offre au monde la mort atroce d’enfants, femmes et vieillards.
Loin de montrer le moindre des soucis, le roi du Maroc est plutôut occupé par la situation des travaux de préparation de sanouvelle demeure de luxe dans ce paradis terrien qui est l’île tanzanienne de Zanzibar au même temps qu’il annonçait la réouverture du Bureau de Liaison du Maroc à Tel-Aviv pour les services consulaires. Une initiative considérée comme un geste de mépris envers les milliers de marocains qui manifestent depuis 3 mois contra la normalisation avec l’entité hébraïque. Dans le fond de sa pensée, le Makhzen est convaincue que l’obsession du Sahara Occidental finira par pousser les marocains à soutenir l’alliance d’Israël contre le Front Polisario et l’Algérie. Il n’arrête de proclamer que ses succès militaires contre la résistance sahraouie ont été réalisées grâce au soutien technologique d’Israël.
A cela s’ajoute que le Makhzen n’est pas à sa première trahison envers la cause palestinienne. La débâcle des troupes arabes lors de la guerre des Six Jours en 1967 est due à la trahison du roi du Maroc Hassan II. Ce dernier enregistrait le contenu de la réunion qui se tenait dans un hôtel de Casablanca avec ses «frères» arabes sur la stratégie à emprunter vis-à-vis d’Israël. Le journal The Times of Israel confirme que Hassan II n’a pas hésité un instant à remettre cet enregistrement au Mossad, ce qui permit aux forces militaires israéliennes d’anticiper sur les opérations qu’allaient mener les armées arabes.
Autant dire que chez les sultans de Marrakech, la trahison va de père en fils, notamment après avoir neutralisé la volonté populaire avec les méthodes de répression les plus icnroyables et la famine suivant la consigne laissée par Hassan II : « Affame ton chien, il te suivra ».
*Militant amazigh résident en France
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