La nouvelle n’est pas encore arrivée aux médias mauritaniens. Par contre, au Maroc, de nombreux sites l’ont relayée. Nouakchott a surpris les grossistes marocains ainsi que leurs clients mauritaniens avec la décision d’augmenter les tarifs douaniers de 171% sans préavis au poste frontière d’El Gargarate.
Si dans le passé, un camion qui payait environ 1600 euros, maintenant doit débourser pas moins de 4 600 euros, précise la presse marocaine qui dénonce le fait que « certains camionneurs marocains sont bloqués à la frontière faute de paiement des taxe »s. D’autres, ajoute-t-on, ont décidé de payer la taxe, mais ils sont obligés d’augmenter les prix de leur marchandise avec tout ce que cela signifie comme répercussion sur le consommateur mauritanien.
« Sarah Chaayi, grossiste marocaine en fruits et légumes, regrette une situation soudaine et totalement imprévue, qui a un impact négatif sur ses activités et entraîne une augmentation des prix de tous les produits. Il en va de même pour Yaghoub El Bou, un vendeur mauritanien de fruits et légumes, qui mentionne une augmentation générale du prix de tous les produits, imputable à l’augmentation des taxes douanières. Les revendeurs n’ont pas d’autre choix que de répercuter ces nouvelles taxes sur les prix de détail », rapporte le site Time.news.
Même si les autorités mauritaniennes n’ont pas justifié leur décision, il y a lieu de se demander s’il ne s’agit pas d’une réponse de Nouakchott à l’acharnement de Rabat contre ses ressortissants au Sahara Occidental. Des orpailleurs et des éleveurs mauritaniens ont été tués par les drones marocains à l’intérieur des frontières de l’ancienne colonie espagnole dont le statut dépend d’un processus politique dirigé par les Nations Unies.
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