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Deux éleveurs de chameaux mauritaniens sont morts mercredi dans un bombardement de drone survenu à l’extrême sud-est du territoire du Sahara occidental, a informé EFE ce vendredi citant une source sécuritaire mauritanienne.
Un projectile tiré par un drone a fait exploser un véhicule Land Rover dans lequel se déplaçaient les deux hommes, a expliqué la source lors d’un appel téléphonique depuis Bir Mogrein, une ville frontalière à l’extrême nord de la Mauritanie.
Elle a ajouté qu’une troisième personne, un berger qui se trouvait à l’extérieur du véhicule, a été blessée par un éclat d’obus provenant de l’explosion et a pu marcher pendant deux jours avant d’être retrouvée par la gendarmerie mauritanienne.
Les trois hommes gardaient et suivaient un troupeau de chameaux sur place, à environ quatre kilomètres de la frontière mauritanienne.
La même source a indiqué que le pasteur secouru a également fait état d’une autre attaque survenue mardi dernier contre un autre véhicule dans la même zone, sans toutefois pouvoir préciser s’il y a eu des morts.
Pour le moment, l’origine de l’attaque est inconnue, mais les témoignages recueillis dans des cas similaires dans le passé pointent du doigt l’armée marocaine.
Dimanche dernier, une attaque similaire s’est produite sur le territoire sahraoui au cours de laquelle sont morts quatre mineurs artisanaux mauritaniens qui traversaient la frontière à la recherche d’or.
Les autorités mauritaniennes lancent souvent des campagnes de sensibilisation pour avertir leurs citoyens des risques d’accès irrégulier au territoire sahraoui.
Les bandes orientale et méridionale du Sahara occidental font pour le Front Polisario (qui revendique une totale indépendance de l’ancienne colonie espagnole) une partie de ses « territoires libérés », alors que l’ONU les qualifie de « zone tampon » (obligatoirement démilitarisée) et que le Maroc les considère une partie de son territoire.
Il y a une situation de tension dans la région depuis trois ans, lorsque les troupes marocaines sont entrées dans la zone démilitarisée de Guerguerat, qui sépare la Mauritanie des territoires du Sahara, pour démanteler un sit-in de militants sahraouis qui bloquaient la seule route qui relie le Maroc aux pays subsahariens.
Le Polisario a considéré que l’action marocaine constituait une violation de l’accord de cessez-le-feu signé sous les auspices de l’ONU en 1991 et a lancé des opérations militaires contre le mur construit par le Maroc au Sahara occidental.
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