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La nuit du 7 au 8 septembre 2023, un séisme de magnitude sept a secoué la zone d’El Haouz, dans la région de Marrakech, capitale tourisitique du Maroc. « Plus de deux mois après, le souvenir de la catastrophe reste une plaie vive pour les habitants de la montagne, qui se sentent plus isolés que jamais » rapporte le média Middle East Eye.
Si au début de la catastrophe, les victimes du tremblement de terre ont reçu beaucoup d’aide humanitaire tel que vêtements, de nourriture, de médicaments et parfois des tentes pour s’abriter, « le mouvement a perdu de son élan, et les victimes du séisme assistent impuissantes à la normalisation progressive de leur malheur », indique un reportage détaillé du MEE.
Logés dans des tentes parsemés dans les montagnes de l’Atlas, les victimes du séisme Atlas attendent la fin des projets de reconstruction « qui nécessitent une longue période de planification ». Dans les tentes, « pendant la journée, il fait très chaud à l’intérieur, on suffoque, et la nuit c’est trop froid ».
« Dans le campement de fortune en toile et en plastique qui a émergé à la suite du séisme, les plus chanceux vivent dans des conteneurs ». « Nous sommes environ 50 familles, et seules 10 ont reçu de l’argent jusqu’à présent », dit Amal qui dénonce la « corruption » qui frappent ceux qui n’ont pas eu un piston de la part de « un Cheikh ou un Moqaddem », les agents d’autorités qui représentent l’administration sur le terrain. « Écoutez-moi : le roi Mohammed VI n’a rien fait pour nous !. Écoutez-moi : le roi Mohammed VI n’a rien fait pour nous ! », dit Ahmed*. « Maintenant, je n’ai plus peur du gouvernement ni de qui que ce soit. Je ne crains qu’Allah, c’est tout ! Nous disons ‘louange à Dieu’ parce que le gouvernement ne veut rien voir. »
Amal est entourée d’un groupe de femmes qui acquiescent. Personne ne sait quand l’aide viendra, et l’attente devient de plus en plus difficile à supporter. « Tout est difficile, mais notre plus gros problème maintenant, c’est la nourriture. C’est dur d’avoir assez à manger », dit Amal.
L’allocation mensuelle de 2 500 dirhams (250 dollars) pour chaque foyer touché n’est pas encore arrivée, affirme Amal. L’argent ne rentre plus car presque toutes les entreprises sont désormais à l’arrêt, donc tout le monde compte sur l’ingéniosité et l’assistance occasionnelle et imprévisible. À travers les douars et les vallées, l’histoire se répète.
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