Palestine : l’Algérie hausse le ton

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L’Algérie a exprimé hier son rejet des pratiques d’Israël qui ciblent des civils palestiniens sur leur territoire. Cette position a été exprimée avec force à travers la réunion du haut conseil de sécurité, présidée hier par le président de la République.

PAR DJILALI B.

Après examen de la situation dramatique que vit le peuple palestinien, l’Algérie exprime son rejet « des génocides systémiques commis par les forces d’occupation dans les territoires palestiniens occupés contre des civils sans défense », lit-on dans le communiqué de la réunion rendu public.

L’Algérie « réaffirme son entière solidarité avec le peuple palestinien », est-il ajouté dans le document. Et la position de l’Algérie quant à la solution pour la question palestinienne est, selon la même source, dans la création d’un Etat palestinien dans ses frontières de 1967. « L’Algérie réaffirme son rejet de ces opérations menées contre des civils sans défense, et sa pleine solidarité avec le peuple palestinien frère, convaincue en cela que la solution radicale, est-il souligné, ne réside pas en les génocides, ni en les déplacements massifs, mais plutôt en l’établissement de l’Etat de Palestine avec Al-Qods pour capitale, sur les frontières de juin 1967 », précise le communiqué.

La position de l’Algérie est ainsi exprimée dans des termes très forts pour dénoncer les pratiques d’Israël qui sont assimilables aux génocides, aux massacres collectifs avec des déplacements massifs de populations. Cela est d’autant plus fort qu’elle intervient dans une réunion du haut conseil de sécurité, lui donnant ainsi une haute signification et portée symbolique.

Elle est aussi significative de l’engagement de tout l’Etat algérien représenté dans ce cas par ses responsables civils et ceux de ses services de sécurité. A vrai dire, cette déclaration n’est que la réaffirmation de la constante position de l’Algérie sur la question palestinienne qu’elle place en tête de ses préoccupations qu’elle exprime dans tous les forums internationaux.

A-t-elle par ailleurs réussi à fédérer ses deux principales composantes politiques, le Hamas et l’OLP, éloignées et opposées pendant des années. La prouesse politique a été immortalisée dans cette poignée de main entre le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh et le président Mahmoud Abbas, un 1er novembre à Alger. Cette position a culminé, faut-il le rappeler avec la déclaration de l’Etat de Palestine, le 15 novembre 1988 à Alger. Un événement majeur dans la mesure où à cette date a été déclarée l’indépendance de la Palestine.

Par ailleurs, le haut conseil de sécurité appelle « la communauté internationale à assumer ses responsabilités, notamment le Conseil de sécurité de l’Onu en vue d’assurer la protection des civils palestiniens sans défense », conclut le communiqué. Depuis le samedi 7 octobre, jour du lancement de l’opération des factions palestiniennes armées qui ont brisé le blocus de Ghaza et qui a montré toutes les limites et failles de l’armée israélienne et les services de renseignement, Israël mène des opérations militaires dans l’enclave ciblant indistinctement toute la population ghazaouie.

En plus de la destruction de Ghaza, du massacre, à huis clos, des Palestiniens, Israël s’emploie également à déporter les survivants pour annexer encore une partie de Ghaza sous prétexte d’étendre la zone de sécurité à sa frontière. La communauté internationale, l’Occident particulièrement, regarde, assiste, applaudit ou justifie le génocide ou, comme les Etats-Unis, se rend complice de ce crime contre l’humanité par son assistance militaire et financière au gouvernement criminel d’Israël.

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