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Le rapport de Guterres sur le Sahara occidental n’est rien d’autre qu’un simple plaidoyer en faveur d’un cessez-le-feu dont l’instauration depuis 30 ans n’a pas donné le moindre résultat.
Le rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental : des omissions qui prouvent la nécessité et le succès de la lutte armée du peuple sahraoui.
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a présenté son rapport annuel sur la situation au Sahara occidental aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité.
ECSAHARAUI a obtenu une copie préliminaire (borrador) dudit rapport, qui n’a pas encore été rendu public, et propose une description (Résumé) des questions politiques discutées par le Secrétaire Général concernant le processus politique au Sahara Occidental. Le présent rapport est soumis conformément à la résolution 2654 (2022) du Conseil de sécurité, par laquelle le Conseil a prorogé le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu’au 31 octobre 2023 et dans laquelle le Secrétaire général a été prié de présenter un rapport sur la situation au Sahara occidental avant la fin du mandat.
Entre les lignes, selon la lecture de la copie préliminaire du rapport du secrétaire général de l’ONU, on lit l’impuissance de Guterres et de son envoyé personnel, Staffan de Mistura, face à un conflit qui dépend entièrement de la décision d’un Conseil de sécurité dans lequel les acteurs les plus importants veillent davantage à leurs intérêts qu’à l’application du droit international. Guterres réitère sa conviction qu’une «solution mutuellement acceptable» est possible. Cependant, la seule proposition qui avance pour parvenir à cette solution est l’instauration d’une nouvelle trêve sans conditions ni garanties pour les Sahraouis.
Dans ce sens, le chef de l’ONU affirme au paragraphe 95 du rapport qu’il « prend note de l’intention déclarée du Maroc de rester respectueux du cessez-le-feu et des dispositions des accords militaires et de maintenir une coopération étroite avec la MINURSO à tous les niveaux.
« Je demande instamment au Maroc de rester fidèle à cet esprit et de s’abstenir de construire d’autres installations militaires et de mener des activités militaires ayant un impact sur les civils et affectant directement ou indirectement les opérations de la MINURSO à l’est du mur de sable », ajoute Guterres, qui semble oublier que celui qui est à l’origine de la reprise des hostilités au Sahara occidental est le Royaume du Maroc encouragé par ses soutiens au Conseil de sécurité et au Secrétariat général de l’ONU.
Au paragraphe 89, Antonio Guterres semble chercher toutes sortes d’artifices pour convaincre les membres du Conseil de sécurité de la nécessité d’imposer un cessez-le-feu à la partie sahraouie. « La poursuite des hostilités et l’absence de cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario constituent un obstacle majeur à la recherche d’une solution politique à ce différend de longue date. Les incursions quotidiennes dans la bande tampon adjacente au mur de sable menacent davantage la stabilité de la région, avec un risque réel d’escalade tant que les hostilités persistent. Les frappes aériennes et les tirs à travers le mur de sable ont continué à contribuer à l’aggravation des tensions. Dans ce contexte, il est essentiel qu’un cessez-le-feu soit rétabli », déclare le SG de l’ONU.
Guterres se dit convaincu qu’« il est possible de trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 ». (2019), 2548 (2020), 2602 (2021) et 2654 (2022) du Conseil de sécurité » pour autant, précise-t-il, « autant que toutes les parties concernées s’engagent de bonne foi et qu’il y ait une forte volonté politique et un soutien continu de la part de la communauté internationale ». Il embrasse, cependant, l’ambigüité en refusant de pointer du doigt les parties qui ne montrent ni intérêt ni bonne foi dans ce processus onusien qui dure depuis plus de 35 ans.
On peut donc conclure que le rapport Guterres sur le Sahara occidental n’est rien d’autre qu’un simple plaidoyer en faveur d’un cessez-le-feu dont l’instauration pendant 30 ans n’a pas porté le moindre fruit et dans lequel le perdant est la partie dont les ressources sont sujettes au pillage et ses citoyens victimes des pires atrocités commises par les forces d’occupation. Par conséquent, tout cessez-le-feu est synonyme du rétablissement du statu quo tant souhaité par les soutiens du Maroc au Conseil de Sécurité.
Source : ECsaharaui
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