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LE CAP, 26 septembre (Reuters) – L’Algérie a retiré sa candidature à l’organisation de l’une des deux futures finales de la Coupe d’Afrique des Nations à la veille du vote, a annoncé mardi la fédération nationale de football.
L’Algérie était l’un des candidats à l’organisation de la phase finale de 2025 ou de 2027, qui sera décidée mercredi par un vote du comité exécutif de la Confédération africaine de football au Caire.
La Fédération algérienne de football (FAF) a déclaré que la décision de retirer sa candidature était « motivée par une nouvelle approche de la stratégie de développement du football en Algérie ».
« La FAF va désormais concentrer ses efforts sur la réorganisation et la revitalisation du football en Algérie, en réitérant son engagement sans faille en faveur du développement du football africain.
« A cette occasion, la FAF adresse ses sincères remerciements à la grande famille du football africain pour la compréhension de sa décision qui ne signifie en aucun cas un désengagement de l’Algérie du sport roi du continent », ajoute-t-elle dans un communiqué. site Internet (www.faf.dz).
Selon Reuters, ce retrait signifie qu’ils évitent l’embarras diplomatique d’une potentielle défaite face à leur voisin marocain lors du vote de 2025. L’Algérie et le Maroc entretiennent des relations tendues, tant au niveau politique que sportif, le football étant souvent une arène où l’on marque des points publiquement.
L’Algérie a construit de nouveaux stades et modernisé d’autres infrastructures pour accueillir le Championnat d’Afrique des Nations au début de l’année. Le tournoi réservé aux équipes quasi nationales, composées uniquement de joueurs évoluant à domicile, a été déclaré un succès et a renforcé les arguments de l’Algérie pour l’organisation de la plus grande Coupe des Nations à 24 équipes.
Mais les initiés du football africain ont déclaré qu’ils avaient perdu du terrain dans les coulisses des bousculades pour les votes, le Maroc étant le grand favori pour 2025 et le Sénégal pour 2027.
La décision sur les hôtes des finales 2025 et 2027 est attendue avec impatience depuis près d’un an depuis que la CAF a retiré à la Guinée en octobre dernier le droit d’accueillir les finales 2025 et a ensuite déclaré qu’elle nommerait également les hôtes des finales 2027 en même temps. comme décider du remplacement de la Guinée, qui s’est avérée très en retard dans les préparatifs.
L’Algérie, le Maroc, la Zambie et une candidature conjointe du Bénin et du Nigeria étaient en lice pour la phase finale de 2025.
L’Algérie, le Botswana, l’Égypte, le Sénégal et une candidature conjointe du Kenya, de la Tanzanie et de l’Ouganda ont soumis leur candidature pour accueillir le tournoi de 2027.
L’organisation de la Coupe des Nations a connu une histoire mouvementée au cours de la dernière décennie, à commencer par l’arrivée de l’Afrique du Sud en remplacement de la Libye déchirée par la guerre en 2013.
En 2014, la Guinée a obtenu le droit d’accueillir la phase finale de 2023, aux côtés du Cameroun (2019) et de la Côte d’Ivoire (2021).
Mais le Cameroun n’a pas été déclaré prêt pour la phase finale de 2019, alors l’Égypte est intervenue. Le Cameroun a ensuite accueilli l’édition 2021, retardée d’un an en raison de la pandémie de COVID-19. La Côte d’Ivoire était censée accueillir l’événement de 2023 en juin, mais celui-ci a été reporté de six mois en raison des inquiétudes concernant la saison des pluies en Afrique de l’Ouest.
Les raisons du retrait selon Le Soir d’Algérie
Reçu lundi à la présidence de la République, le nouveau patron de la FAF a obtenu le feu vert pour «attaquer» tous les chantiers qui bloquent le développement du football national.
Ce n’est guère une surprise. C’est même une «revendication» de la part des acteurs du football en Algérie.
L’Algérie ne postulera pas pour l’organisation des deux prochaines éditions de la phase finale des Coupes d’Afrique des Nations en 2025 et en 2027.
Le nouveau président de la FAF a confirmé l’information relayée depuis quelques jours par de nombreux sites et pages spécialisées, hier matin au sortir de la cérémonie de passation de pouvoirs avec son prédécesseur Djahid Zefizef : «Je vous annonce que l’Algérie se retire officiellement de l’organisation des CAN-2025 et de celle de 2027», dira Walid Sadi au micro de la télévision publique sans s’étaler sur les raisons de cette décision applaudie par de nombreux observateurs avisés et de larges pans de l’opinion sportive nationale.
Il est clair, en effet, que le retrait est une manière de dénoncer la manière d’opérer des membres du Comex de la Confédération africaine qui avaient déjà choisi les «élus» depuis belle lurette.
Exactement, pour ce qui est de la CAN-2025 en juillet 2022 quand la réunion du Comité exécutif avait décidé de… lancer le processus de candidature à l’organisation de la 35e édition.
A l’époque, le président sud-africain de la CAF Patrice Motsepe avait été «instruit» par les vrais tenants du pouvoir dans le football africain que «le Maroc sera le pays qui va abriter la CAN-2025 si l’Algérie venait à présenter sa candidature».
Les Marocains, en particulier leur membre influent incrusté à la CAF et à la Fifa, Fouzi Lekdjaâ, avaient tenté de s’attribuer les tournois de 2021 (Cameroun) et de 2023 (Côte d’Ivoire) en misant sur une diplomatie sportive peu orthodoxe.
A savoir jeter l’anathème sur l’Algérie qu’ils accuseront de vouloir s’approprier les deux éditions en question (2021 et 2023, ndlr).
Malgré ses «nets indices», l’Algérie a cru en la parole de Motsepe et de son SG, le Congolais Véron Mosengo-Omba, qui assuraient que le «vote sera libre et juste».
Les inspections dépêchées en Algérie pour constater la qualité des infrastructures et l’organisation exemplaire du CHAN et de la CAN-U17 n’avaient pas réussi à «dompter» cette hégémonie de Lekdjaâ qui, à chaque fois, se lançait dans des actions pour discréditer l’Algérie en refusant d’envoyer ses U23 pour le Championnat d’Afrique des locaux puis en laissant ses U17 partir à Constantine à la veille de la compétition, ceci alors que les règlements de cette dernière exigent la présence des équipes participantes cinq jours avant le début du tournoi. Bien sûr, lorsqu’il s’est agi de sanctionner le forfait du Maroc au CHAN, le Sud-Africain Raymond Heck et ses pairs du jury disciplinaire se sont montrés indulgents osant même insinuer que le Maroc a fait le pas et que l’Algérie a appliqué ses lois, renvoyant l’accusé et la victime dos-à-dos alors que les règles stipulent que la sanction est la privation de l’équipe absente lors des deux prochaines éditions de la compétition en sus d’amendes lourdes. Pis, en juin, Fouzi Lekdjaâ fera une déclaration pleine d’assurance devant le Parlement marocain où il affirmait que le Maroc a déjà acquis les droits d’abriter la CAN-2025, évènement pour lequel il avait besoin d’un feu vert pour la levée de nouveaux fonds de la part des parlementaires. Là aussi, la CAF n’a pas bronché, laissant les spéculations faire leur chemin et leurs effets.
Le comble dans ce folklore que la CAF s’ingénie à présenter comme une forme de démocratie, c’est que le processus pour l’attribution de la CAN-2025 a été retardé à plusieurs reprises afin de faire plaisir à Lekdjaâ et au Makhzen. D’abord annoncée pour janvier 2023, en marge du CHAN, l’attribution des droits d’organisation a été renvoyée aux calendes grecques sous divers prétextes avant que la CAF ne s’aperçoive que le dossier algérien est fragilisé par la situation de blocage au niveau de la fédération algérienne qui, en deux ans et demi, a connu trois présidents.
Ce matin, lors de l’annonce des lauréats proclamés, la CAF aura «bonne conscience» d’avoir choisi sur ordonnance. L’Algérie va, quant à elle, s’occuper de ses brebis galeuses en attendant des jours meilleurs.
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