Le soutien turc et chinois renforce la diversification algérienne

L'Algérie promeut activement la diversification économique grâce à une combinaison de politiques nationales et d'efforts de collaboration avec des partenaires bilatéraux.

Etiquettes : Algérie, Chine, Turquie, diversification économique, industrie, développement,

L’Algérie promeut activement la diversification économique grâce à une combinaison de politiques nationales et d’efforts de collaboration avec des partenaires bilatéraux.

Actuellement, son industrie des hydrocarbures constitue une part substantielle des revenus, les exportations de pétrole et de gaz représentant 93 % des exportations totales et 38 % des revenus budgétaires.

Néanmoins, le gouvernement vise à atteindre 10 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures cette année.

En attirant les investissements nationaux et étrangers dans les secteurs hors hydrocarbures, l’Algérie fait progresser considérablement la diversification, renforçant ainsi sa résilience aux fluctuations inhérentes au marché de l’industrie pétrolière et gazière.

La Turquie stimule l’industrie manufacturière algérienne

La Turquie est depuis longtemps un partenaire bilatéral important pour l’Algérie, et cette relation économique est sur le point de se renforcer davantage grâce à des initiatives de diversification créant de nouvelles voies pour l’implication turque. S’appuyant sur des intérêts communs et des liens commerciaux établis, les deux pays souhaitent favoriser la collaboration économique, avec des investissements accrus ciblés vers les industries textile et sidérurgique.

Ces dernières années, la Turquie a renforcé la base manufacturière en Algérie. Dans l’industrie textile, une coentreprise algéro-turque supervise l’une des plus grandes usines textiles d’Afrique, TAY ALGERIA, qui emploie plus de 10 000 personnes. Le complexe de fabrication textile, évalué à 1,5 milliard de dollars, a une capacité de production annuelle de 60 millions de mètres de tissus et de 30 millions de pièces de vêtements, et s’aligne étroitement sur les efforts de diversification plus larges de l’Algérie. De plus, l’un des principaux producteurs d’acier de Turquie, Tosyali, exploite un complexe sidérurgique de 2,4 milliards de dollars en Algérie. Le complexe emploie plus de 6 000 personnes et a jeté les bases d’une transformation économique basée sur l’industrie manufacturière en Algérie.

À l’avenir , la Turquie prévoit de renforcer encore davantage la coopération bilatérale, en s’appuyant sur un objectif d’investissement réussi de 5 milliards de dollars en Algérie pour 2022. La Turquie a atteint son objectif avec un nombre record de 1 400 entreprises turques activement engagées sur le marché algérien. Le pays a l’intention de doubler cet investissement dans les années à venir, en élargissant la coopération au-delà du secteur énergétique et en encourageant la diversification commerciale. Alors que le secteur manufacturier algérien continue de se développer, les investissements turcs sont sur le point d’accroître la productivité industrielle algérienne au-delà des hydrocarbures.

La Chine étend ses investissements dans les énergies renouvelables et les infrastructures

La Chine et l’Algérie entretiennent une longue histoire d’amitié économique, avec des relations marquées par des liens forts dans les domaines politique, commercial et des investissements. Dans le cadre de cadres tels que l’Initiative la Ceinture et la Route (BRI) – un projet d’infrastructure mené par la Chine à l’échelle mondiale – la Chine a fourni des investissements, une expertise et une technologie qui ont stimulé le développement de diverses industries en Algérie. La BRI s’appuie sur une collaboration et des partenariats gagnant-gagnant et servira de catalyseur à la diversification algérienne.

La Chine s’est engagée à soutenir les efforts de diversification de l’Algérie, Smail Debèche, président de l’Association d’amitié Algérie-Chine, expliquant que le pays « cherche à renforcer le partenariat stratégique existant dans divers secteurs clés, notamment l’agriculture, la sécurité alimentaire, la technologie, les énergies renouvelables, développement des infrastructures telles que les routes et les ports… »

La BRI est stratégique à cet égard et a déjà montré des résultats fructueux. La Chine représente le plus grand développeur d’infrastructures en Algérie avec plusieurs projets menés par des entreprises chinoises. Il s’agit notamment de la construction d’une unité d’un projet solaire de 233 MW – le plus grand du pays – par Power Construction Corp of China ; le lancement d’un système ferroviaire de 6 000 km ; le développement de l’autoroute Est-Ouest de 7 milliards de dollars et bien d’autres encore.

Plus de 1 000 entreprises chinoises ont investi dans l’économie algérienne, principalement dans les secteurs du commerce, de l’énergie et de l’agriculture. Parallèlement, en décembre 2022, la Chine et l’Algérie ont signé un plan exécutif pour la mise en œuvre conjointe de la BRI, jetant les bases de nouveaux investissements chinois en Algérie.

À l’avenir, les investissements chinois dans le cadre de la BRI joueront un rôle important dans la diversification de l’économie algérienne au-delà du pétrole et du gaz. La Chine prévoit d’investir jusqu’à 36 milliards de dollars dans divers secteurs stratégiques en Algérie tout en renforçant les opportunités commerciales et bilatérales. À ce titre, la Chine constitue un partenaire solide dans le cadre de la diversification algérienne.

#Algérie #Turquie #Chine

Visited 9 times, 1 visit(s) today

Be the first to comment

Leave a Reply

Your email address will not be published.


*