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Les conséquences politiques des catastrophes naturelles en Libye et au Maroc ne sont pas encore claires. Avec un peu de chance, une dynamique positive pourrait émerger. Cependant, la réalité semble amère.
Une fois de plus, les catastrophes naturelles en Libye et au Maroc rappellent aux Européens à quel point la situation dans leur voisinage est fragile. Il est encore difficile de dire dans quelle direction ces événements conduiront les deux pays.
Dans le meilleur des cas, l’aide spontanée du monde entier en Libye pourrait ouvrir de nouvelles voies de dialogue et susciter une dynamique qui briserait quelque peu l’impasse dans l’est du pays, contrôlé par des milices. Dans le pire des cas, et probablement le plus probable, la situation difficile pourrait signifier que les gens ne recevront que peu d’aide d’urgence et s’enfonceront encore plus dans la misère.
Un pari dangereux au Maroc
De son côté, le Maroc prend un pari dangereux en n’accueillant que peu d’aide de pays politiquement favorables. Une fois les pires dégâts réparés et les victimes enterrées, la recherche des responsables commence souvent.
Cela pourrait conduire à une petite élite au pouvoir qui ne s’intéresse principalement qu’à ses propres intérêts économiques et laisse le pays dans l’immobilisme. Et à un roi, éloigné de la vie quotidienne, vivant dans des palais lointains au lieu d’être aux côtés des gens dans le besoin.
Mais cela n’a pas encore été décidé. Peut-être même que la vague de solidarité qui a déferlé sur le pays renforcera la société à long terme. Même avec l’Algérie, son voisin mal-aimé, un rapprochement semble possible. Quoi qu’il en soit, il est clair pour l’Europe qu’elle ne peut guère souhaiter une autre source de troubles.
Frankfurter Allgemeine Zeitung, 12/09/2023
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