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Staffan de Mistura, envoyé spécial pour le Sahara occidental du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, est arrivé ce lundi en visite surprise à Laayoune, la capitale de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental.
L’ONU a annoncé que De Mistura espère pouvoir visiter d’autres pays de la région et rencontrer les responsables « avant de présenter son rapport en octobre (…) au Conseil de sécurité ».
« L’envoyé personnel espère approfondir les consultations avec toutes les parties concernées en vue de faire progresser de manière constructive le processus politique au Sahara occidental dans le cadre de ces contacts régionaux », a déclaré l’ONU dans un communiqué officiel.
« Il prévoit de rendre compte de ses visites et de ses contacts au Secrétaire général et au Conseil de sécurité en octobre », poursuit le communiqué officiel de l’ONU.
Diverses sources avaient spéculé sur une visite imminente de De Mistura dans la région, principalement au Maroc et en Algérie, mais la tournée était remise en question en raison de la réticence de Rabat à ce que le diplomate visite Laayoune.
Après l’arrivée de De Mistura, le Front Polisario a dénoncé un « durcissement du siège militaire imposé aux villes sahraouies occupées » avec le déploiement de forces de police dans une « campagne frénétique de répression, de persécution et de harcèlement des militants des droits de l’homme et de leurs familles ».
Il tient également le Maroc pour responsable « de la répression et de l’escalade qu’il pourrait entreprendre lors de la visite de l’envoyé de l’ONU » et appelle le Conseil de sécurité et le Secrétaire général des Nations Unies à assumer leurs responsabilités dans la protection des citoyens sahraouis sans défense.
Equipe Media a dénoncé un « déploiement militaire et paramilitaire à Laayoune » avec des véhicules et des canons à eau « pour éviter des manifestations devant l’envoyé spécial de l’ONU ». De nombreux militants sahraouis sont également « sous étroite surveillance ».
Le Front Polisario accuse également le Maroc d’agir « en toute impunité » avec « l’approbation » de la France pour « imposer par la force la politique du fait accompli au Sahara occidental occupé ». Ainsi, « il continue de disperser les manifestations pacifiques dans les villes sahraouies occupées et restreint les activités des organisations de défense des droits de l’homme sahraouies ».
Pour toutes ces raisons, le Polisario a de nouveau appelé à la création « d’un mécanisme indépendant et permanent des Nations Unies pour protéger les droits de l’homme », car la mission de l’ONU pour le Sahara est la seule qui n’a pas ce mandat.
L’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental a été occupée par le Maroc en 1975 malgré la résistance du Front Polisario, avec lequel elle est restée en guerre jusqu’en 1991, date à laquelle les deux parties ont signé un cessez-le-feu en vue d’un référendum d’autodétermination.
Mais les divergences sur l’élaboration du recensement et l’inclusion ou non des colons marocains ont jusqu’à présent empêché son appel. De plus, après une action militaire marocaine contre des militants sahraouis à Guerguerat, le 14 novembre 2020, le Polisario a considéré le cessez-le-feu comme rompu.
Les indépendantistes sahraouis ont subi un revers lorsque le gouvernement espagnol a soutenu le plan d’autonomie marocain, un changement de position sur la question qui a été qualifié de trahison par le Front Polisario et qui a également suscité des critiques de la part de l’Algérie.
Europa Press, 04/09/2022
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