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-Deux membres de la DGED ont perdu leur nationalité espagnole en 2019 et 2020 après avoir été découverts par le CNI
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Ceux qui ont collaboré avec les antennes de la DGED en Espagne savent que les politiciens marocains qui passent leurs vacances sur les côtes espagnoles sont sous le contrôle des services de renseignement de Rabat. Les ministres et les ministres délégués marocains de différents partis politiques choisissent traditionnellement la Costa del Sol comme destination de vacances. En plus de profiter de fabuleux hôtels et de divertissements tels que les casinos et les discothèques (qu’ils ne peuvent pas se permettre dans leur pays, l’alcool et les jeux de hasard étant interdits par l’islam), ils fraternisent avec des politiciens locaux de la Costa del Sol et des entrepreneurs locaux. Étant donné que ces hauts responsables marocains ont des informations sensibles et confidentielles sur leur pays, la DGED veille à ce qu’aucun agent d’un autre service espagnol ou étranger (la CIA, le SVR russe et le MI6 britannique ont des antennes établies sur la Costa del Sol) ne puisse leur soutirer quoi que ce soit dans l’effervescence de la fête.
Chaque été, les agents obscurs marocains déploient tous leurs moyens pour éviter qu’un haut fonctionnaire marocain ne tombe dans un piège tendu et ne fournisse des informations sur les acquisitions d’armes, la santé de Mohamed VI, sa localisation, celle de son ex-épouse, ses relations affectives, une possible abdication, la personnalité de l’héritier du trône, ou l’un de ces secrets si bien gardés par le régime et si attrayants pour les gouvernements qui considèrent le Maroc comme un adversaire réel ou potentiel.
Lorsque les collaborateurs des services secrets marocains en Espagne sont découverts par la Division du contre-renseignement du CNI, ils perdent le droit à la nationalité espagnole accordée par le ministère de la Justice. Cela s’est déjà produit avec un employé du consulat du Maroc à Séville en 2019 et avec un homme d’affaires marocain « ami » des agents du consulat à Las Palmas en 2020. Les rapports du CNI ont attesté de leur travail d’espionnage pour le compte du Front Polisario au profit de la DGED. Ils ont fait appel, mais la Cour nationale a rejeté leurs arguments et a confirmé le refus de leur accorder la nationalité.
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