Tags : Algérie, fraude fiscale, impôts, impôts non recouvrés,
La Directrice générale des Impôts, Amel Abdellatif, s’est exprimé, mardi, sur le niveau des recouvrements des impôts en Algérie. Elle a fait état de 6.000 milliards de dinars d’impôts non recouvrés. S’exprimant sur les ondes de la radio chaîne 3, Mme Abdellatif a estimé que «le niveau des recouvrements pourrait être beaucoup plus important, vu notamment le potentiel en termes d’opérations économiques», relaye «Eco Algérie». «Parmi ces 6.000 milliards de DA, il y a plusieurs créances très anciennes, qui concernent des fois des sociétés dissoutes et parfois, ça concerne des contribuables non localisés», a-t-elle expliqué. L’Algérie perd chaque année plus de 467 millions de dollars, du fait des pratiques d’évasions fiscales internationales, selon un rapport sur l’état des lieux de la justice fiscale, publié en 2021 par Tax Justice Network.
Fin de 2019, La dette fiscale, détenue par les Directions des Impôts des wilayas ainsi que par la Direction des Grandes Entreprises (DGE), hors les amendes judiciaires, a atteint plus de 3.600 milliards de DA à la fin 2016, selon le Rapport annuel de la Cour des Comptes publié au dernier journal officiel. Le rapport 2021 de la Cour des Comptes fait apparaître un surendettement des contribuables, puisque les dettes fiscales d’impôts et taxes continuaient de grimper, en 2019, pour atteindre un montant global de 4.886,573 milliards de dinars, en hausse de 8,44% (380,259 Mrds de DA) par rapport à 2018.
Depuis déjà plus de trois décennies, on parle de réforme fiscale. Peu de choses ont été faites, pour diverses raisons. Le processus de numérisation du secteur des finances est une nécessité et il est en cours d’accélération, comme il a été annoncé le 30 mars dernier par le ministre des Finances, Laaziz Fayed, la modernisation de l’administration des Domaines de l’Etat et la Direction générale des Impôts estimant que c’est une priorité du secteur.
Dans une première étape, 41 centres des impôts seront numérisés à travers le pays, alors que le retrait du livret foncier par voie électronique est prévu avant la fin de l’année en cours. La part du lion revient donc à la DGI avec la généralisation progressive du système de télédéclaration et de télépaiement des impôts. Dans une première phase, l’opération est programmée à travers «Jibayatic» dans 41 centres des impôts «CDI» et centres de proximité des impôts «CDI», dans l’ensemble du territoire national.
Lors du dernier Conseil des ministres, le chef de l’Etat a en effet donné des instructions pour concrétiser le projet de numérisation des Domaines, des Impôts et des Douanes, dans un délai de six mois au maximum et ce, à titre de première phase avant la numérisation globale. Sans traçabilité sur les dépenses, la fiscalité sera toujours fragilisée.
Déjà, le marché informel en profite où des milliards y circulent sans que l’Etat ne puisse récupérer le moindre centime. C’est aussi le cas dans le secteur agricole où les agriculteurs et éleveurs ne payent que des «miettes». La lutte contre la fraude fiscale est plus que nécessaire.
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