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Le marché noir de la devise est un espace clos, mystérieux, énigmatique, mais aussi un véritable thermomètre de l’économie. Tout le monde en a besoin et tout le monde le déteste à commencer par les députés qui veulent sa peau, l’éliminer, l’effacer. Et pourtant, les députés sont comme tout le monde, lorsqu’ils ont besoin d’euros, c’est vers ce marché «informel» mais presque officiel qu’ils vont. Hypocrisie oblige dans l’hémicycle ou jeu politique malsain, néanmoins, le marché noir de la devise a su résister à tous les assauts depuis déjà belle lurette. Comment il est alimenté, et par qui, c’est tout le secret qu’il garde jalousement, tout en sachant faire le dos rond en cas de besoin.
Aujourd’hui encore, ce marché revient dans la ligne de mire de l’APN qui veut coûte que coûte le rayer définitivement. Mais, c’est plus facile à dire qu’à faire dans un pays où l’allocation touristique est l’une des plus basses au monde. A peine 100 euros par an, il y a de quoi encourager touristes, étudiants, hommes d’affaires, hommes politiques… à mettre le cap sur les marchands illégaux de devises fortes. Illégaux parce qu’ils ne possèdent aucun agrément pour jouer les agences de change mais tolérés parce qu’on ne peut les remplacer pour le moment, ou dans un an ou dans dix ans. Ce n’est pas possible pour la simple raison qu’ils font partie du marché noir, parallèle et informel.
Si demain, l’Algérie décide d’installer de véritables bureaux de change, ce marché noir continuera d’exister comme toutes les autres activités «noires».
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