Il est bien connu depuis des années que le Maroc fait des « cadeaux » à divers politiciens belges, pas seulement aux députés binationaux ou aux MRP. Cela peut prendre la forme d’un lot de billets d’avion de la RAM, d’une présence visible près du roi lors de la Fête du Trône, probablement plus encore.
Un membre du parlement régional de Bruxelles est considéré par beaucoup comme un « agent » marocain : Latif Aït-Baala, dont l’ancien compagnon (Hassan El Bouharrouti, un pseudo « journaliste ») est, comme elle, un lobbyiste de longue date du Sahara « marocain ».
J’ai été témoin, lors de deux manifestations pro-Polisario à 1000 Bruxelles et Ixelles, d’intimidations verbales et physiques par des groupes de Marocains visiblement « escortés » par Latifa Aït-Baala (+ son compagnon « journaliste » à la manifestation d’Ixelles, et un conseiller PS, M. Boukantar à l’autre).
L’événement à 1000 Bruxelles (au Centro Garcia Llorca) a été interrompu par les organisateurs car il y avait un risque de violence physique de la part des agents marocains.
Les deux Denis Ducarme (comme son défunt père Daniel) sont très proches d’Aït-Baala et des services de propagande marocains.
Et tous deux sont également très proches de Claude Moniquet et de son « ESISC », une machine à laver le linge de la politique de lobbying azerbaïdjanaise et marocaine caviar/Mamounia….
Latifa Aït-Baala
Latifa Aït-Baala, née le 19 novembre 1965 à Casablanca, est une juriste et une femme politique maroco-franco-belge. Depuis juin 2019 elle est membre du Parlement (régional) bruxellois pour le Mouvement réformateur (MR).
Diplômée d’universités françaises et suisse[1], elle a été assistante parlementaire de l’eurodéputée Les Verts Alima Boumediene-Thiery de 2001 à juin 2004, date de fin de mandat de celle-ci et de la candidature de Mme Aït-Baala sur la liste MR aux élections européennes[2]. A l’époque, des membres d’Ecolo s’étaient inquiétés qu’une candidate MR continue à travailler pendant sa campagne électorale dans les bureaux du groupe des Verts européens. Elle avait déclaré dans une interview « C’est vrai que j’étais assistante d’une députée verte mais je n’ai jamais été chez les Verts. C’était simplement une location de mes services ou de mes compétences[3]. »
Candidate à plusieurs reprises par la suite à diverses élections belges et françaises, elle a été appelée à siéger en tant que première suppléante après les élections régionales bruxelloises de 2019, à la suite de la démission pour cause de cumul du bourgmestre franco-belge d’Uccle, Boris Dilliès.
Lobbyiste pour le « Sahara marocain »
Outre ses activités politiques belgo-belges, elle est connue pour son rôle actif dans le lobbying (la propagande) aux niveaux belge, européen et international en faveur de la cause de la « marocanité du Sahara »[4], notamment en tant que porte-parole depuis 2006 de la « Coordination belgo-marocaine pour le Sahara marocain » et secrétaire nationale de l' »Alliance Mondiale des Marocains de l’Etranger » (AMOME)[5], une organisation de propagande pour la thèse du « Sahara marocain » qui organise notamment les commémorations annuelles de la « marche verte »[6][7].
Extrait d’une interview donné à l’agence de presse d’Etat marocaine MAP en 2013: « Depuis des années, c’est avec les libéraux du MR qui siègent au Parlement européen que Latifa Ait Baala mène, assure-t-elle, le combat pour déjouer les manœuvres des adversaires politiques et du lobby ‘pro-polisario' », « Il n’est, justement, pas rare de la voir porter la voix du Maroc aux travaux de la Commission des droits de l’Homme, du Conseil des droits de l’Homme et de la IV-ème Commission à New York[8] ».
Et à nouveau en 2017, le site d’information marocain Le Desk évoque ses liens sécuritaires marocains: « La politicienne très engagée en faveur de son pays d’origine et dont le corbeau « Chris Coleman » avait révélé ses liens avec le service de renseignement extérieur marocain (DGED), est soupçonnée de vouloir inclure dans sa short-list des mouvements terroristes le Front Polisario. Elle avait été à la manœuvre pour produire un documentaire à charge contre les séparatistes. Polisario, l’identité d’un Front réalisé par Hassan El Bouharrouti avait en effet reçu le soutien financier et médiatique de Rabat[9] ».
Notes
cf. ses mentions biographiques sur son propre site
Présentation sur le site de campagne du MR en 2004, page archivée le 25 mars 2005
Mehmet Koksal, « Entretien. Latifa Aït-Baala, 7e candidate à l’Europe (MR) », Suffrage Universel, 22 mai 2004
Lina S., « Une élue «belge» en service commandé des services secrets marocains à l’UE », Algérie patriotique, 2 avril 2017
« Statuts de l’AMOME-Belgique », Moniteur belge
AMOME, « Communiqué de Presse », 6 novembre 2005
AMOME Belgique, « Communiqué de Presse », 1er juin 2006
MAP, « Latifa Ait Baala, une marocaine à la conquête de l’Europe », H24 Info, 23 mars 2013
Kenza Filali, « La belgo-marocaine Latifa Aït Baala sous le feu roulant du Polisario », Le Desk, 2 avril 2017
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