Les excellentes relations Maroc – UE

L’Union Européenne à l’égard du Maroc :


‐ Spectre très large de la relation avec l’UE dans toutes les dimensions, politique, stratégique, économique et humaine

‐ Le grand chantier de réformes au Maroc initié par SM le Roi est salué et accompagné financièrement par l’UE

‐ Position officielle de l’UE sur le Sahara est très équilibrée. La proposition du plan d’autonomie est appréciée

‐ Rôle du Maroc dans la région est reconnu positivement, notamment au sujet de la Lybie et du Sahel

‐ Au Parlement européen, la position officielle exprimée par le Président et les grands groupes politiques est également équilibrée. Elle contraste cependant avec celle d’un petit noyau d’eurodéputés totalement dévoué aux thèses séparatistes défendues par l’Algérie et le polisario. La capacité d’obstruction et de nuisance de ce groupe est importante au regard de la mobilisation de ses membres, de leur agenda de travail dédié quasi exclusivement à la propagande anti marocaine et la facilité d’utilisation des mécanismes du Parlement (résolution d’urgence, amendements déposés en dernière minute, présence massive lors du vote le jeudi profitant de l’absence de nombre de députés…).

-Le nouveau Traité de Lisbonne octroyant plus de pouvoirs au Parlement notamment celui de codécision sur les accords internationaux conjugués aux positions plus négatives de certains états membres de l’UE incitent à la vigilance.

2/ 2014 : Année de grands changements en Europe :

‐ 2014 sera marqué par le renouvellement de toutes les institutions européennes : élections parlementaires européennes, nouvelle Commission européenne (Président et Commissaires), nouveau Haut Représentant aux Affaires Etrangères, nouveau Président du Conseil européen.

‐ Une nouvelle configuration du Parlement européen aux allures plus eurosceptiques et radicales (extrême gauche et extrême droite) pourrait réduire le nombre de parlementaires amis du Maroc et offrir à nos détracteurs une opportunité d’accentuer leur capacité de nuisance.

3/ Réorientation de l’approche algérienne vis-à-vis de l’UE :

‐ L’Algérie a opéré ces derniers mois un revirement assez spectaculaire de sa relation avec l’UE jusque là, limitée au « minimum syndical ». La coopération a été réactivée tout azimut : mise en oeuvre de l’accord d’association, accord stratégique sur l’énergie, multiplication de visites de haut niveau à Bruxelles. Visites de hauts responsables européens à Alger. Nul doute que dans ce cadre, l’Algérie mette tout son poids et sa pression sur les institutions européennes pour les inciter à réviser leur position à l’endroit du Maroc.

4/ Stratégie des eurodéputés hostiles au Maroc :

‐ Focalisant jusque là leurs actions de nuisance contre notre pays dans les seules commissions politiques (Affaires étrangères, droits de l’homme), les eurodéputés hostiles au Maroc étendent leur stratégie dans tous les organes du Parlement européen et occupent des postes importants dans leurs groupes politiques et dans les différentes commissions.

‐ Connaissant le large spectre de la relation entre le Maroc et l’UE couvrant toutes les dimensions politiques et économiques, cette présence forte de ces eurodéputés leur offre ici une opportunité d’étendre leurs actions de nuisance d’autant que l’agenda de notre coopération avec l’UE est important : négociation de l’ALECA, négociation d’un accord sur les services, entame des négociations pour la facilitation des visas, examen par le Parlement européen de l’accord de pêche, Sommet UE-Afrique….

Ce constat appelle une mobilisation générale et vive de toutes les forces marocaines officielles, parlementaires et de la société civile notamment les médias et les ONGs dans le cadre d’une démarche anticipative.

A cet égard, je voudrais soumettre un certain nombre de propositions :

1/ Institutionnalisation de l’échange d’informations entre la Mission à
Bruxelles et nos ambassades accréditées auprès des Etats membres de l’UE ainsi
que nos Missions à Genève et New York.

Cet échange devrait être étendu si nécessaire à d’autres capitales, Le Caire, Addis Abeba, les pays membres du Conseil de sécurité…..

2/ Institutionnalisation de rencontres, en marge du Conseil d’Association Maroc/UE, des ambassadeurs accrédités dans les pays européens avec Monsieur le Ministre ainsi qu’avec des responsables des institutions européennes et de l’OTAN.

3/ Lobbying :

Outre l’action des acteurs non étatiques, nécessaire relais à prendre par nos ambassades en Europe pour renforcer la relation avec les eurodéputés qui se rendent chaque mois dans leur circonscription ainsi qu’avec les partis dont les membres sont les plus influents au sein du Parlement européen. Une attention particulière devrait être portée sur les pays d’Europe de l’Est entrés dans l’UE
dans les années 2000.

4/ Désignation de points focaux dans les différents ministères marocains en contact permanent avec le MAEC et ce, pour intégrer la position politique de notre pays et éviter ainsi des dysfonctionnements souvent remarqués et pouvant porter atteinte aux intérêts supérieurs de la nation.

5/ Création d’une passerelle entre le MAEC et le Parlement marocain pour informer/sensibiliser régulièrement nos élus de l’évolution des dossiers pour assurer un résultat optimal à notre politique étrangère.

6/ De même, renforcer le lien avec la société civile pour lui permettre de jouer pleinement son rôle diplomatique parallèle.

7/ Renforcer la présence du Maroc, de nos diplomates en particulier, dans les think thanks qui sont de véritables laboratoires d’analyses politiques et stratégiques au service des grandes puissances.

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