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Politiciens allochtones et lobbying politique en faveur du pays d’origine

Tags : Belgique, Maroc, Algérie, lobbying, binationaux,

Introduction

Le thème abordé sur cette page, à savoir la nature des liens réels, supposés ou souhaitables entre politiciens binationaux et pays d’origine, est sulfureux, et le risque de se voir accusé de « faire le jeu de l’extrême-droite » est grand, sans parler des procès en diffamation… Pourtant, un débat de fond serait salutaire pour baliser le terrain et éviter certains dérapages, certaines manipulations de la part des gouvernements ou des lobbies des pays d’origine. A ma demande il avait brièvement eu lieu en 1993 au sein de la commission immigration-citoyenneté du parti Ecolo, sans aucune suite hélas (une importante motion avait pourtant été votée).

La transparence du débat est indispensable pour qu’il ne puisse y avoir de double langage, d' »agendas cachés » des uns et des autres. Je publie donc ici e.a. les réactions de Fatiha Saïdi et de Sven Gatz, si d’autres personnes souhaitent s’exprimer j’insérerai leurs textes sans problème.

Visite de parlementaires belgo-marocains au Maroc

Quelques articles publiés cette semaine dans Le Matin du Sahara et du Maghreb (organe officieux du Makhzen)… qui était au courant en Belgique ???

Jeudi 6 Avril 2000
Les parlementaires belges d’origine marocaine ont eu une série d’entretiens avec des responsables marocains

Le Matin:
[extraits] »(…) Les membres de la délégation ont exprimé, de leur côté, leur volonté d’apporter leur soutien s’agissant de la défense des intérêts du Maroc auprès des instances européennes (…) La délégation comprenant sept parlementaires et conseillers communaux belges d’origine marocaine ainsi que d’autres personnalités, est actuellement en visite au Maroc, où elle effectue une série de contacts avec des responsables gouvernementaux et des représentants d’organisations de la société civile. »

Commentaire:
Qui a mandaté ces gens pour aller au Maroc, leurs partis (PRL, FDF, PS), leurs groupes parlementaires respectifs (au conseil régional bruxellois et au sénat) pour Mostafa Ouezekhti (PRL), Amina Derbaki-Sbaï (FDF), Sfia Bouarfa (PS), Mohamed Azzouzi (PS) et Mohamed Daïf (PS, conseiller régional et communautaire et sénateur fédéral) ?
Que signifie « défendre les intérêts du Maroc » pour des parlementaires belges ?
Qui a mandaté le président de l’Exécutif des Musulmans, Monsieur Maloujahmoune, qui était l’une des quatre « autres personnalités » qui les accompagnaient, avec Ahmed Medhoune, Adil Akalay et Abdelmajid Mouja ? [mise au point 19/4]

Vendredi 7 Avril 2000

Le Matin
Un centre culturel à Bruxelles
Un dialogue ouvert et des échanges sur le plan culturel entre les Marocains résidant en Belgique et leur pays d’origine
[extraits] « (…) Le projet de création d’un institut euro-arabe de culture à Bruxelles, ont affirmé les membres de la délégation, est un projet d’envergure dans la mesure où il permettra de faire participer toute une série d’institutions à tous les niveaux, communal, fédéral, communautaire, régional et même au niveau européen, à l’instar de l’institut culturel de Paris. (…) La délégation de parlementaires belges d’origine marocaine est arrivée, dimanche soir, à Casablanca pour une visite de 5 jours dans le Royaume à l’invitation du président de la Chambre des Représentants. »

Commentaire
C’est tout de même étrange, ce projet est celui de Monsieur Ouezekhti, qui l’avait évoqué dans son livre publié pendant la campagne électorale. D’après les responsables du Centre culturel arabe (centre.arabe@misc.irisnet.be), ce serait justement le même Ouezekhti qui aurait fait capoter leur projet, déjà très avancé avec la coopération d’un échevin FDF de la Ville de Bruxelles, d’ouvrir un nouveau Centre culturel arabe dans le quartier des Marolles à Bruxelles, sa motivation d’après eux étant qu’il souhaiterait qu’un tel projet reste essentiellement une initiative marocaine, et non une initiative de personnes indépendantes. Comment est-il arrivé à convaincre ses quatre collègues de la justesse de sa position ?

Samedi 8 Avril 2000

Le Matin:
Rôle des députés européens d’origine marocaine pour le renforcement des relations avec l’UE – Un lobbying en faveur du Maroc
Extraits: « Le Maroc compte beaucoup sur les députés européens d’origine marocaine pour défendre ses causes et renforcer ses relations avec les pays de l’Union Européenne (UE), a déclaré, lundi à Rabat, le premier vice-président de la Chambre des Représentants, M. Abdelaziz Alaoui Hafidi. Un tel rôle ne peut qu’être décisif dans l’exercice d’un lobbying en faveur du Maroc auprès de l’Europe, notamment en ce qui concerne l’instauration d’un véritable partenariat avec l’UE, a souligné M. Alaoui Hafidi lors d’un entretien avec une délégation de parlementaires belges d’origine marocaine, en visite actuellement dans le Royaume. M. Hafidi a appelé les mandataires belges à ne ménager aucun effort pour défendre les causes du Maroc, à leur tête l’intégrité territoriale du Royaume et à oeuvrer afin d’acculer à l’échec les manoeuvres de ses ennemis. (…) La délégation de parlementaires belges d’origine marocaine, est arrivée dimanche soir au Maroc pour une visite dans le Royaume à l’invitation du président de la Chambre des Représentants. Au cours de cette visite, qui se poursuivra jusqu’au 6 avril, les parlementaires belges auront une série de contacts, notamment à la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger, au ministère des Affaires étrangères et de la Cooperation, et à la direction des investissements extérieurs, et à la CGEM, ainsi qu’avec des représentants de la société civile.  »

Commentaires
Il est intéressant de constater que la nouvelle tâche de nos conseillers régionaux et sénateur serait, selon M. Alaoui Hafidi, de « défendre les causes du Maroc, à leur tête l’intégrité territoriale du Royaume »: connaissent-ils d’ailleurs les positions de leurs partis respectifs (le PRL-FDF et le PS) à l’égard de l’occupation illégale du Sahara Occidental et du référendum d’autodétermination ?

Prenons par exemple la position de l’Internationale Libérale en 1996: »The Liberal International Congress, meeting on 5th – 8th June in Noordwijk, The Netherlands expressing its concern for the decision taken on 29th May by the United Nations Security Council not to organise the scheduled referendum for the Saharaui people to decide on the future political status of the Western Sahara; reiterates the Liberal Internationalís support for a fair and honest referendum as the only way out of the conflict and to avoid a new period of war in the Western Sahara; (…) strongly condemns the Kingdom of Morocco for its attempts to manipulate the referendum by introducing thousands of Moroccans in the electoral census approved by the UN calls upon the United Nations to keep the MINURSO blue helmet troops in the region (…).  »

Un autre article est par ailleurs paru cette semaine dans Le Matin du Sahara et du Maghreb. Il indique peut-être la voie à suivre à ceux des parlementaires belgo-marocains qui sont censés, à moins que nous ayons mal lu les articles de presse, faire du « lobbying en faveur du Maroc auprès de l’Europe »: ils peuvent toujours demander à ce que soient rétablis les sièges des Marocains résidant à l’étranger au Parlement marocain… et y postuler !

« (…)M. Saïd Charchira, président du Forum des migrants de l’Union européenne (UE), a annoncé, mardi soir à Casablanca, la création prochaine du congrès des Marocains résidant à l’étranger. (…) M. Charchira a, par ailleurs, estimé insensé que les MRE ne soient pas représentés au Parlement marocain alors qu’ils sont quelque 2 millions de personnes à vivre à l’étranger. (…) » (Le Matin)
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(19/4, P.Y.L.) Une importante rectification s’impose ici: contrairement aux premières informations reçues (émanant pourtant de plusieurs sources, mais une étude approfondie de l’isnâd permettrait peut-être de remonter à une source unique au départ ?), l’Assemblée (« Constituante ») des Musulmans de Belgique aurait bien été consultée par Monsieur Maloujahmoune, et aurait donné son accord à ce voyage. Toutefois, il convient de préciser que les modalités précises de ce voyage n’auraient apparemment été connues qu’au dernier moment, essentiellement sa limitation à des élus d’origine marocaine, ce qui ne serait pas clairement apparu dès l’invitation initiale et qui aurait peut-être donné un autre résultat lors de la consultation de l’Assemblée, voire sur la décision du président lui-même.

Par contre, le fait que le président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique ait été considéré par les autorités marocaines comme un personnage de même importance que les trois autres « personnalités » non parlementaires est en soi une insulte tant à l’institution élue des Musulmans de Belgique qu’à la communauté musulmane de ce pays qui est certes plurielle, mais avant tout « de Belgique » et non « du Maroc et de Turquie ». Cette tentative de récupération, cette manipulation scandaleuse doit être clairement dénoncée, elle l’a d’ailleurs déjà été sur le plan politique par la conseillère régionale Ecolo Fatiha Saïdi (voir ici), et il est à espérer que d’autres la suivront dans cette voie courageuse.

Quant aux complicités de cette manipulation en Belgique, on peut légitimement s’interroger dans la mesure où une initiative du Parlement marocain se serait naturellement adressée uniquement aux parlementaires fédéraux belges (la députée Agalev Fauzaya Talhaoui et les sénateurs SP Chokri Mahassine et PS Mohammed Daïf), laissant de côté de simples conseillers régionaux bruxellois dont on se demande bien l’intérêt qu’il y avait à leur rencontre avec autant de membres du gouvernement et du parlement marocains, ce d’autant plus qu’une visite au Maroc (actuellement en cours) du secrétaire d’Etat fédéral belge à la Coopération, Eddy Boutmans (Agalev) était déjà programmée, alors que le ministre des Affaires Etrangères Louis Michel (PRL) a fait plusieurs voyages officiels au Maroc avant et après son entrée au gouvernement en juillet dernier.

Il est en tout cas essentiel de casser ce monopole de fait du PRL dans les relations avec le Maroc et de privilégier, comme l’ont fait les écologistes, les relations avec les ONG et mouvements démocratiques marocains (en prenant soin de vérifier préalablement avec qui on travaille pour agir dans la clarté, étant donné que chaque syndicat et la plupart des ONG sont liés à l’un ou l’autre des partis politiques…) plutôt qu’avec des pouvoirs publics où l’esprit makhzénien et chauvin continue à prévaloir, comme le démontrent les atteintes à la liberté de la presse commises par le gouvernement de Monsieur Youssoufi, tant cette semaine que lors de la saisie de journaux qui avaient osé reproduire le mémorandum de Cheikh Yassine (voir aussi divers liens vers le Maroc).

Article du Matin (de Bruxelles) et mise au point de Fatiha Saïdi (Ecolo)

Le lobby politique marocain en Belgique

voir le début de la polémique et sa continuation

A propos d’un  » voyage singulier au Maroc « 

Suite à la publication [dans Le quotidien bruxellois Le Matin] de l’article ‘Un voyage singulier au Maroc’ signé par Alain Narinx, ce mardi 11 avril 2000, je souhaite en mon nom personnel apporter la mise au point suivante. Monsieur Narinx fait état dans son article de la visite au Maroc de parlementaires et de personnalités belges d’origine marocaine. Il signale également que les parlementaires écolos d’origine marocaine auraient décliné l’invitation à participer à la délégation parlementaire pour « n’avoir pu être prévenus à temps ».

Je regrette, d’une part, que monsieur Narinx n’ait pas pris la peine de s’assurer de la qualité de son information auprès des premiers intéressés et, d’autre part, si les parlementaires écolos ne se sont pas joints à la délégation, il s’agissait principalement de motivations de fond et accessoirement de forme. En effet, mon collègue Fouad Lahssaini et moi-même avons refusé de partir au Maroc, en l’absence d’un agenda politique clair qui effectivement se conjuguait à un départ précipité. Nous pensons, en effet, que la formation d’une telle délégation identitaire et sans considération pour les enjeux réels de la coopération belgo-marocaine est stérile. A ce titre, nous nous sommes interrogés sur l’agenda des rencontres de la délégation et sur leur portée politique. Au sein du mouvement écologiste, je fais le choix, au nom de la solidarité internationale, de soutenir les combats de la société marocaine chaque fois que les enjeux me paraissent importants et chaque fois qu’ils mettent en cause les intérêts des citoyens bi-nationaux Belges et Marocains.

Lors de la marche du 12 mars dernier, mes collègues Anne-Françoise Theunissen (députée régionale ECOLO) et Mirella Minne (députée fédérale ECOLO) se sont rendues avec moi à Rabat pour effectuer la marche des femmes qui revendiquent aujourd’hui leurs droits civils dans une société en pleine émergence démocratique. Nous y étions en tant que femmes politiques écologistes soucieuses de droits humains et de l’égalité de ceux-ci.

En tant que parlementaires belges et bruxellois, nos électeurs nous ont mandatés pour des objectifs précis et c’est au nom de ce pacte avec l’électeur que nous fondons notre action politique, non sur nos origines communes. Il va de soi que pour nous, l’identité ethnique ne peut tenir lieu d’horizon politique. La conséquence immédiate de cette position est que nous refusons de jouer le rôle d’une courroie de transmission politique ou d’un lobby, pour nos pays d’origine. Ceci étant, nous considérons qu’il est de notre devoir de soutenir les causes justes de la société civile marocaine et particulièrement lorsque ces causes ont des conséquences immédiates sur les immigrés marocains qui vivent dans notre pays.

Une telle mise au point en ce qui concerne les rapports avec le pays d’origine est nécessaire afin de couper court aux propos qui pourraient jeter une suspicion au sujet de la loyauté d’une catégorie d’élus envers les institutions de notre pays, la Belgique. Je tiens à m’écarter de ce type de sous-entendus dangereux et rappeler que l’apport des élus d’origine étrangère peut aussi contribuer à rehausser l’image de la Belgique à l’étranger pour autant qu’elle se fonde sur les valeurs universelles qui fondent notre démocratie. Je reste également convaincue que la maturité d’une démocratie multiculturelle passe aussi par la reconnaissance de ce type de questions et par la possibilité de les soumettre à un vrai débat démocratique.

Fatiha Saïdi

Députée bruxelloise ECOLO



Echange de courrier entre Sven Gatz (VU-ID) et Amina Derbaki Sbaï (FDF)

Mesdames Bouarfa et Derbaki-Sbaï

Messieurs Daïf, Ouzekhti et Azzouzi

Ref : br000413c.yip

Bruxelles, le 13 avril 2000

Chères et chers Collègues,

Je viens d’apprendre que vous vous êtes rendus récemment au Maroc sur invitation du Parlement marocain.

D’après le journal Le Matin vous avez eu des entretiens avec des responsables marocains et vous avez exprimé votre volonté d’apporter votre soutien à la défense des intérêts du Maroc auprès des instances européennes.

Selon la même source le premier vice-président du Parlement marocain a déclaré que le Maroc compte sur vous pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume (marocain) et les causes du Maroc en général.

Chères et chers Collègues, loin de moi de contrôler votre travail parlementaire. Or, je ne critique pas votre visite au Maroc, mais je me demande sincèrement si vous vous êtes conscient dans quel pièce de théâtre vous jouez ou figurez. Je tiens à exprimer mes soucis, que, je ne puis que l’espérer, ne seront pas interprétés de votre coté comme un paternalisme quelconque.

Mon information est-elle correcte ?

Si c’est le cas, ne pensez-vous pas que vous donnez un drôle de message, qui peut être abusé par ceux qui se battent contre le modèle multiculturel bruxellois ?

Veuillez agréer, chères et chers Collègues, l’expression de mes sentiments distingués.

Sven Gatz

Président du Groupe

VLD-VU-O

(Sven Gatz est membre de la Volksunie (nationalistes démocrates flamands), où il a toujours eu des positions très courageuses (bien que parfois minoritaires) en pointe contre l’extrême-droite, pour le droit de vote des étrangers y compris non-européens et contre les discriminations et le racisme envers les immigrés et leurs descendants)

Réponse d’Amina Debaki Sbaï

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Et les autres ?

EL WATAN (Alger) 2 mai 1999 : BELGIQUE / Des Algériens candidats aux élections du 13 juin

Pour le 13 juin prochain, des Algériens se sont portés candidats : certains aux élections européennes (Parlement européen), d’autres aux élections régionales ou sénatoriales (Chambre) belges.

Ce sont bien sûr des binationaux (Algériens et Belges). Ils sont souvent jeunes et très actifs dans le mouvement associatif.

Depuis quelques jours, des affiches avec leurs portraits, qualité et mots d’ordre circulent en Belgique. Au sein de la communauté immigrée, on parle d’eux avec une certaine fierté. On ne pense même pas aux courants politiques qu’ils représentent.

Ils sont algériens et c’est largement suffisant. Parmi les quelques candidats que nous avons pu contacter, Farida Bessa, journaliste ayant travaillé quelques années en Algérie à l’ENTV, où elle présentait entre autres le journal télévisé de 13 h, vit en Belgique depuis près de 5 ans. Elle a débuté à la radio belge et collabore aujourd’hui avec des TV arabes. Militant dans diverses associations de femmes et de promotion de l’immigration, elle est engagée dans la course électorale pour le Parlement européen sous la bannière du Parti réformateur libéral (PRL) qui fait liste commune avec le FDF et le MDC (centre-droit). «J’ai accepté d’être candidate à la condition de travailler pour la promotion de l’immigration. Je tiens à privilégier la défense des intérêts algériens et belges au sein du concert européen», affirme-t-elle. Dans le mouvement de la gauche, il y a Mouloud Atcheba, lui aussi journaliste. Il a travaillé dans les années 70 à Révolution africaine et à El Moudjahid. Installé depuis plus de vingt ans en Belgique, il se présente aux élections régionales sous les couleurs du Parti social chrétien (PSC). «C’est une manière pour moi de travailler pour une véritable citoyenneté de l’immigration en général. Je pourrai participer dans un sens positif à la promotion des relations belgo-algériennes qui connaissent ces derniers temps une véritable relance.», déclare-t-il. Mouloud est considéré ici comme le doyen des Algériens à s’intéresser au monde politique belge. Toujours à gauche, avec le Parti socialiste (PS), il y a encore un journaliste : Arezki Mokrane, qui collabore entre autres à la radio Chaîne III d’Alger. Il en est de même pour la jeune Ghezala qui est sur la liste PS. Ce sont des éléments qui sont présents dans le monde de la culture et des associations travaillant pour l’immigration.Chez les Verts (écolos), Senjak-eddine est un manager qui a un pied en Belgique et l’autre en Algérie. Pour tous les candidats, il est clair qu’ils tentent, en plus de leur mission d‘élus belges (en cas de victoire), de mener un travail de rapprochement avec le pays d’origine, l’Algérie. Ils sont conscients qu’ils peuvent influer sur les décisions politiques et économiques en faveur de l’Algérie. A titre comparatif, les Marocains, qui sont assez nombreux dans les institutions élues, constituent un véritable lobby qui défend l’intérêt de leurs concitoyens (300 000) vivant en Belgique et les intérêts commerciaux du Maroc.
M’Hammedi Bouzina

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Pierre-Yves Lambert
pyl.lambert@skynet.be

Source : Sufrage universel

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