France : L’expression « Sahara marocain » bannie

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RACHID M’BARKI LICENCIÉ DE BFM TV
Journalistes français, attention ! Voilà ce qu’il vous en coûtera de dire « Sahara marocain » au lieu de « Sahara occidental »

Il a été procédé, ce jeudi, au licenciement du journaliste Rachid M’Barki par le directeur de la chaîne française « BFMTV ». Le motif : une grave erreur professionnelle qui consiste en la diffusion de faux reportages tendant à approuver l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.

Le directeur de BFMTV a déclaré que l’enquête interne menée par l’administration a montré qu’entre 2021 et 2022, M’Barki était impliqué dans la diffusion de plusieurs reportages qui ne correspondaient pas à la ligne éditoriale. Il a souligné que le contrat de M’Barki avec la chaîne a pris fin le 21 février 2023.

Une désinformation made in Israël

Mi-février 2023, une enquête menée par un groupe international de 100 journalistes a révélé l’affaire impliquant le présentateur de BFMTV Rachid Mrbarki, accusé d’être soumis à une influence extérieure et liée à un vaste projet de désinformation mené par une société israélienne.

BFM a ouvert une enquête interne en janvier dernier en raison de ces soupçons. Vogele, son directeur, a precisé que M’Barki « a réussi à demander des documents d’illustration « à la dernière minute », « lorsque le rédacteur en chef était occupé à autre chose ».

M’Barki a utilisé le terme « Sahara marocain », au lieu de « Sahara occidental » , comme l’ont rapporté plusieurs médias français.

En réponse à une question de Politico, M’Barki a admis qu’il « utilisait des informations qui lui venaient d’informateurs » sans nécessairement suivre « la voie habituelle de l’édition ».

M’Barki, 54 ans, qui a rejoint la chaîne en tant que présentateur principal depuis sa création en 2005, a reconnu « l’ingérence » et la possibilité d’une erreur professionnelle dans le jugement qui l’aurait conduit à « présenter un service à un ami ».

Le journaliste a été suspendu le 11 janvier 2023 par le directeur de la chaîne Marc-Olivier Vogel, qui a expliqué aux collaborateurs qu’il devait prendre cette décision après avoir été alerté sur des informations potentiellement biaisées diffusées à l’antenne.

 » BFM, victime de cette histoire »

La personne qui l’a alerté est le journaliste Frédéric Mezzo, alors en poste à la cellule d’investigation de Radio France, dans le cadre d’une enquête plus large baptisée « Story Killers » coordonnée par le consortium Forbidden Stories. Frédéric Metzou a informé Marc-Olivier Vogel de la découverte du pot aux roses.

« Il ne fait aucun doute que BFM est victime dans cette histoire », a déclaré le directeur général de la chaîne d’information, Marc-Olivier Vogel, à Radio France Inter après avoir ouvert une enquête interne et suspendu le journaliste de 54 ans.

L’enquête, menée par le groupe de journalistes Forbidden Stories, auquel la cellule d’investigation du Monde et de Radio France a contribué pour le compte de la France, a établi que cette affaire est liée à un vaste projet de désinformation mené par une société israélienne qui vend ses services autour du monde.

Faux comptes sur Internet, faux contenus sur les réseaux, piratage, manipulation des élections…

Le journal israélien Haaretz a rapporté que la société s’est ingérée dans 30 élections à travers le monde, et qu’elle a commencé cette activité il y a plus de deux décennies, et a déclaré qu’elle « menace la démocratie ».

Les journalistes d’investigation ont pu interviewer un responsable de cette cellule en Israël, où se trouve l’équipe de Jorge.

Et il leur a assuré, à l’appui d’une présentation devant eux, qu’il pouvait automatiquement créer de faux comptes sur Internet, écrire du contenu sur les réseaux sociaux, ou pirater des e-mails ou des comptes sur l’application Telegram, afin d’influencer notamment les campagnes électorales.

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