Belgique : Latifa Aït-Baala, lobbyiste pour le « Sahara marocain »

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Latifa Aït-Baala, née le 19 novembre 1965 à Casablanca, est une juriste et une femme politique maroco-franco-belge. Depuis juin 2019 elle est membre du Parlement (régional) bruxellois pour le Mouvement réformateur (MR).

Diplômée d’universités françaises et suisse[1], elle a été assistante parlementaire de l’eurodéputée Les Verts Alima Boumediene-Thiery de 2001 à juin 2004, date de fin de mandat de celle-ci et de la candidature de Mme Aït-Baala sur la liste MR aux élections européennes[2]. A l’époque, des membres d’Ecolo s’étaient inquiétés qu’une candidate MR continue à travailler pendant sa campagne électorale dans les bureaux du groupe des Verts européens. Elle avait déclaré dans une interview « C’est vrai que j’étais assistante d’une députée verte mais je n’ai jamais été chez les Verts. C’était simplement une location de mes services ou de mes compétences[3]. »

Candidate à plusieurs reprises par la suite à diverses élections belges et françaises, elle a été appelée à siéger en tant que première suppléante après les élections régionales bruxelloises de 2019, à la suite de la démission pour cause de cumul du bourgmestre franco-belge d’Uccle, Boris Dilliès.

Lobbyiste pour le « Sahara marocain »
Outre ses activités politiques belgo-belges, elle est connue pour son rôle actif dans le lobbying (la propagande) aux niveaux belge, européen et international en faveur de la cause de la « marocanité du Sahara »[4], notamment en tant que porte-parole depuis 2006 de la « Coordination belgo-marocaine pour le Sahara marocain » et secrétaire nationale de l' »Alliance Mondiale des Marocains de l’Etranger » (AMOME)[5], une organisation de propagande pour la thèse du « Sahara marocain » qui organise notamment les commémorations annuelles de la « marche verte »[6][7].

Extrait d’une interview donné à l’agence de presse d’Etat marocaine MAP en 2013: « Depuis des années, c’est avec les libéraux du MR qui siègent au Parlement européen que Latifa Ait Baala mène, assure-t-elle, le combat pour déjouer les manœuvres des adversaires politiques et du lobby ‘pro-polisario' », « Il n’est, justement, pas rare de la voir porter la voix du Maroc aux travaux de la Commission des droits de l’Homme, du Conseil des droits de l’Homme et de la IV-ème Commission à New York[8] ».

Et à nouveau en 2017, le site d’information marocain Le Desk évoque ses liens sécuritaires marocains: « La politicienne très engagée en faveur de son pays d’origine et dont le corbeau « Chris Coleman » avait révélé ses liens avec le service de renseignement extérieur marocain (DGED), est soupçonnée de vouloir inclure dans sa short-list des mouvements terroristes le Front Polisario. Elle avait été à la manœuvre pour produire un documentaire à charge contre les séparatistes. Polisario, l’identité d’un Front réalisé par Hassan El Bouharrouti avait en effet reçu le soutien financier et médiatique de Rabat[9] ».

Notes

  1. Aller↑ cf. ses mentions biographiques sur son propre site
  2. Aller↑ Présentation sur le site de campagne du MR en 2004, page archivée le 25 mars 2005
  3. Aller↑ Mehmet Koksal, « Entretien. Latifa Aït-Baala, 7e candidate à l’Europe (MR) », Suffrage Universel, 22 mai 2004
  4. Aller↑ Lina S., « Une élue «belge» en service commandé des services secrets marocains à l’UE« , Algérie patriotique, 2 avril 2017
  5. Aller↑ « Statuts de l’AMOME-Belgique« , Moniteur belge
  6. Aller↑ AMOME, « Communiqué de Presse« , 6 novembre 2005
  7. Aller↑ AMOME Belgique, « Communiqué de Presse« , 1er juin 2006
  8. Aller↑ MAP, « Latifa Ait Baala, une marocaine à la conquête de l’Europe« , H24 Info, 23 mars 2013
  9. Aller↑ Kenza Filali, « La belgo-marocaine Latifa Aït Baala sous le feu roulant du Polisario« , Le Desk, 2 avril 2017


Source : Suffrage universel

P. S. : Dans le cadre de son lobbying, Ait Baala a participé activement dans le production du film « Polisario, l’identité d’un Front ». Elle a dirigé sa présentation dans l’enceinte du Parlement Européen dans le but de salir la réputation du mouvement sahraoui. Louis Michel a failli être embarqué dans cette emprise malhonnête.

Un hacker français a révélé, en 2014, ses liens avec le pouvoir au Maroc. La DGED aurait soutenu son projet de film :


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