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Certes, on n’en a pas encore fini avec le scandale dit « Maroc-gate », lié au réseau tentaculaire de la corruption marocaine au sen du Parlement européen. Au moins, une soixantaine d’eurodéputés y sont impliqués, dont une vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili. Or, ce scandale planétaire a été précédé par d’autres, donnant la pleine mesure des pires bassesses dont est capable le Makhzen pour défendre à l’international ses plans criminels de colonisation du Sahara Occidental.
Ainsi, c’est un site internet qui vient de rappeler certains des milliers de documents mis en ligne par le hacker Chris Coleman. Il y est question de pas moins de 700.000 euros perçus par le magazine français Jeune Afrique entre 2010 et 2011 sous la forme de contrats publicitaires marocains. Cette importante somme n’est qu’une infime partie de l’argent reçu par ce magazine de la part du Maroc depuis de nombreuses années, de l’aveu même de Driss Basri, ancien numéro deux du régime du vivant de Hassan II. Il s’agit là du moyen le plus direct de soudoyer un média afin d’influer sur sa ligne éditoriale.
Ce magazine, tenu par la dynastie Ben Yahmed et François Soudan, est ainsi réputé pour ses charges contre la diplomatie algérienne. C’est aussi le principal porte-voix des « dissidents » au front Polisario. Ces derniers, retournés par les services du tandem Yacine Mansouri et Abdellatif Hammouchi, se livrent sur les colonnes de ce magazine à de folkloriques révélations sur de prétendues malversations, afin d’attenter au moral des Sahraouis.
Ce magazine cherche aussi à parasiter le déroulement et les préparatifs du XVIe congrès national du front Polisario, prévu du 13 au 17 janvier prochain. Ces manœuvres maroco-françaises, cousues de fils blancs, font sourire certains de nos interlocuteurs, qui connaissent et suivent de très près le fonctionnement organique du front Polisario. « C’est un peuple pacifique, à la patience légendaire », nous confient nos sources ».
Elles ajoutent que « son fonctionnement interne obéit à des règles démocratiques strictes et spécifiques. Chacun y a droit à la parole. C’est la raison pour laquelle le front Polisario a traversé avec succès plusieurs crises de croissance en près d’un demi-siècle d’existence, et que les successions générationnelles s’effectuent absolument sans accroc. Quant aux Benyahmed et François Soudan, ces derniers sont reçus avec de grands égards à chacun de leurs déplacements au Maroc.
Le revers de la médaille, c’est que Rabat, comme elle le fait avec de nombreux dirigeants français et espagnols, prends d’abord la peine de filmer ses hôtes dans des situations compromettantes avant de leur lâcher la bride sur le cou. Les palaces Raïs Mansour et El Mamounia sont connus pour avoir abrité les ébats et les frasques de pas mal de VIP désormais « téléguidés » par les gens du Makhzen.
Il est évident que le recours par le Maroc au logiciel espion Pegasus, fourni par l’entité sioniste, n’a fait qu’aggraver et accentuer les choses. Désormais, les carottes et les bâtons du Maroc saturent totalement le paysage médiatique, diplomatique et politique du Makhzen…
El Ghayeb Lamine
#Maroc #Jeune_Afrique #Corruption