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Un éminent expert espagnol met les pieds dans le plat : Ce n’est pas Pedro Sanchez qui a écrit sa lettre de trahison !
Question de Diarto Fuera Aventura : Situons-nous le 14 mars de cette année lorsque le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a envoyé une lettre au roi du Maroc, Mohamed VI, d’accord au millimètre près avec le gouvernement du Maroc, où il est dit que l’autonomie de le Sahara à l’intérieur du Maroc est l’option la plus réaliste et la plus crédible Quelle est la portée réelle de ce changement de position manifesté par le gouvernement espagnol ?
Réponse de Carlos Ruiz Miguel, professeur de droit constitutionnel à l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle (USC) : Je suis clair que cette lettre a été signée par Sánchez, mais il ne l’a pas écrite. Il a été analysé et la syntaxe établit qu’il a été écrit par un Français arabophone, par les Marocains eux-mêmes. Il n’a été écrit par personne du gouvernement espagnol. Il lui a été attribué et il a été contraint de le signer. Il contient des erreurs si épaisses qu’elles montrent qu’il n’a pas été écrit en Espagne, de sorte que même le nom du ministère des Affaires étrangères a été mal orthographié.
Tout est dit. Ou presque. Cet éminent professeur, expert de la question sahraouie, nous suggère en filigrane que le chef du gouvernement espagnol est victime d’un odieux chantage de la part des responsables marocains. Peut-être pas seulement à cause des juteuses affaires de sa femme au Maroc. Avec l’aide du logiciel espion Pegasus, les services de Yacine Mansouri et Abdellatif Hammouchi ont dû récolter une information tellement compromettante qu’ils ont poussé Pedro Sanchez à accepter de s’humilier en signant cette lettre de capitulation que des inconnus ont écrite pour lui.
La meilleure preuve, c’est que Nasser Bourita et son ministère des Affaires Etrangère n’a pas pris la peine de respecter les convenances diplomatiques. Il a en effet rendu public cette humiliante lettre alors que Pedro Sanchez se trouvait encore en visite au Maroc, obligeant ce dernier à réintégrer en extrême urgence la Moncloa pour éteindre les débuts d’incendie politiques et institutionnels qui commençaient à se déclencher un peu partout. Bref, les exemples ne manquent pas, qui illustrent sinistre ascendant qu’a pris Rabat sur Madrid.
Cet éminent professeur en détaille quelques-uns dans cet entretien, où il parle aussi des manières à la hussarde adoptées par le Maroc dans ses négociations sur les frontières maritimes. La classe politique et la société civile doivent se réveiller enfin, et prendre conscience que leur royaume, bel exemple de monarchie démocratique et constitutionnelle, jadis puissance maritime incontournable, vient de tomber sous les fourches caudines d’une monarchie dictatoriale, belliqueuse, expansionniste et indigne de confiance. Avis!
El Ghayeb Lamine
N.B : Carlos Ruiz Miguel est professeur de droit constitutionnel à l’Université de Saint-Jacques-de-Compostelle (USC) et directeur du Centre d’études sur le Sahara occidental (CESO) de cette université. Auteur de divers ouvrages sur le Sahara Occidental.
Source : La Patrie News, 09/12/2022
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