« Votre parcours historique et l’honneur d’être le premier président après la victoire de la révolution, vous place dans une excellente situation, politiquement et moralement, pour convaincre le Maroc à se conformer à l’option démocratique et légitime pour la solution du conflit et permettre au peuple sahraoui de choisir librement son avenir à travers le référendum d’autodétermination », a indiqué le président Abdelaziz.
Le président tunisien, rappelle-t-on, a entamé mercredi une tournée dans les pays du Maghreb.
« Tous les peuples de la région dépendent de cette tâche assignée au premier président de la Tunisie démocratique », a ajouté le président sahraoui.
« Les événements sanglants qui ont eu lieu dans la ville d’ El Aaiun occupée en novembre 2010, à plus d’un mois du déclenchement de la révolution du 17 décembre en Tunisie, et, plus précisément, dans le camp de Gdeim Izik que nous considérons comme un +Sidi Bouzid au Sahara occidental+, et les affrontements ultérieurs dans d’autres villes sous occupation marocaine, continuent, à ce jour, à prendre plus d’ampleur », a souligné le président sahraoui.
« En tant que militant ayant accompagné la révolution et l’aspiration des peuples à la liberté, ces évènements vous interpellent en vue d’ empêcher le Maroc de commettre une seconde erreur en sous-estimant le peuple sahraoui à travers l’intox et les manipulations connues de tous », a dit le président Abdelaziz.
« Les tentatives du Maroc d’user du +noble objectif+ de l’Union du Maghreb arabe pour légitimer le massacre du peuple sahraoui et contourner son droit à l’existence sont, outre le fait d’être immorales, vouées à l’échec », a prévenu le président sahraoui.
« La construction du Maghreb sur des bases solides est la seule voie à même de garantir les conditions de survie des peuples de la région, fondée sur le respect de la légitimité et du droit international ainsi que les valeurs de la démocratie et la justice pour lesquelles s’est déclenchée la révolution en Tunisie, et pour lesquels continue de lutter le peuple sahraoui », a conclu le président Abdelaziz.
APS