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Après la victoire 2-0 du Maroc en Coupe du monde contre la Belgique, les supporters sont descendus dans les rues de Bruxelles pour fêter l’événement, mais ils ont été accueillis par la police anti-émeute qui s’était tenue prête à intervenir, ce qui a provoqué une flambée de violence dans la capitale. À la suite de ces troubles, la communauté marocaine a condamné les émeutes.
Au coup de sifflet final, vers 16 heures dimanche, les Diables rouges de Belgique sont restés abasourdis par la manière dont ils ont perdu 2-0 contre le Maroc dans leur deuxième match de groupe de la Coupe du monde 2022.
Cependant, au lieu d’une enquête sur la défaite de la Belgique ou d’une évaluation du plan de jeu de l’entraîneur marocain, les journaux de ce matin ont été dominés par les scènes qui se sont déroulées dans la capitale belge après le match.
Alors que les supporters de l’équipe nationale marocaine sont descendus dans les rues du centre-ville pour célébrer la victoire, ils ont été accueillis par la police anti-émeute, qui était déjà en place avant même qu’un ballon ait été frappé.
Un supporter de 24 ans présent a déclaré au journal flamand De Standaard : « Nous voulions faire la fête mais nous n’étions pas autorisés à le faire. La police voulait nous arrêter, ce qui a créé des tensions ». S’en sont suivis des affrontements entre des dizaines d' »émeutiers » et des agents. Face aux projectiles lancés dans leur direction, les policiers ont déployé des canons à eau et des gaz lacrymogènes.
Une fois l’atmosphère calmée, des images ont émergé de supporters nettoyant les rues qui avaient été vandalisées à la suite du match, les personnes âgées du centre-ville sortant de chez elles pour éteindre les ordures en feu et libérer le passage pour les passants.
Traduction du tweet : « Certains enfants ont peut-être cassé des choses et mis le feu à des poubelles, mais c’est aussi à cela que ressemble la Belgique ! (Pour nettoyer après ceux qui ont semé la pagaille) ».
Par ailleurs, les membres de la communauté marocaine ont fermement condamné les incidents de dimanche, tout en critiquant la stigmatisation raciale dont les supporters marocains ont fait l’objet par la suite, comme cela arrive souvent selon l’expert en droits de l’homme et militant politique Yassine Boubout.
Lorsque des actes « violents » sont commis par des personnes issues de l’immigration, leur communauté dans son ensemble se sent obligée de condamner leurs actions, a expliqué Boubout dans un tweet lundi. « Il est ridicule que des personnes doivent répondre d’un petit pourcentage d’une population ».
En outre, il a expliqué que « ce n’est pas comme si les hooligans des matchs d’Anvers ou du Club Bruges représentaient tous les fans non plus », faisant référence aux chants racistes de ces derniers.
En réponse aux incidents d’hier, la ministre fédérale de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) a donné son propre avis sur l’émission de radio flamande De Ochtend et a déclaré qu’ils « n’avaient rien à voir avec le football. »
Quoi qu’il en soit, le gouvernement fédéral devra une fois de plus s’attaquer de front au hooliganisme lié au football, puisqu’il a déjà élaboré deux lois sur ces questions au cours de l’année.
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