Bourita n’a pas l’étoffe pour jouer dans la cour des grands

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Le jeu du Maroc contre l’Algérie conduit par Bourita est démasqué pour la énième fois. Les frasques du MAE du royaume, Nasser Bourita, n’échappent à personne et encore moins à l’Algérie qui le connaît trop bien pour sa longue série de provocations à son égard, dont la dernière a eu pour théâtre le sommet arabe d’Alger.

A cet événement, l’apprenti ministre des AE marocain, qui est décrié pour ses comportements irresponsables s’est encore une fois distingué pour avoir tenté de jouer les trouble-fête à ce sommet, où il a usé de moult subterfuges afin de créer l’incident diplomatique et justifier son retrait avec fracas. Acculé dans ses derniers retranchements, Nasser Bourita a eu cependant recours au mensonge éhonté pour sauver la face : inventer une prétendue invitation du président de la République Abdelmadjid Tebboune à effectuer une visite au Maroc.

La réponse de l’Algérie au Maroc

La réponse d’Alger ne tardera pas. «Ce sujet est trop sérieux pour en faire l’objet d’une propagande mensongère», indique, en effet, une dépêche de l’APS, ajoutant «en fait, cette manœuvre grossière et peu élégante, qui ne trompe personne, n’est qu’une justification maladroite de la dérobade de dernière minute du roi Mohamed VI».

S’ensuivra alors l’explication selon laquelle «la confirmation de la participation du monarque marocain au Sommet arabe d’Alger a été notifiée par note verbale adressée au ministère des Affaires étrangères algérien et elle a été confirmée par le canal de la Ligue arabe».

La même source poursuit : «La partie marocaine avait introduit des demandes de survol et d’atterrissage pour 10 aéronefs devant transporter le roi, le prince héritier ainsi que le reste de la délégation royale, selon cette même note verbale.»

«Ce scénario écrit à l’avance, d’une dérobade programmée, s’est confirmé dès l’arrivée du ministre marocain à l’aéroport d’Alger lorsqu’il a commencé à se plaindre du « peu d’égard » qui lui aurait été réservé alors que le même traitement protocolaire a été accordé à tous ses homologues arabes», a écrit l’APS.

La longue série de provocations marocaines

Pour mieux mettre la lumière sur ses tenants et aboutissants, la même source a retracé une longue série de provocations à l’actif du «ministre contrefacteur», à commencer, par le fait d’«avoir passé le plus clair de son temps à arpenter les couloirs du sommet à la recherche d’un quelconque journaliste désœuvré pour lui servir ses balivernes au lieu de participer, de manière constructive, avec ses pairs».

Autre fait, «le ministre marocain s’est adonné à son jeu puéril favori, en essayant de convaincre le secrétaire général de la ligue arabe de la présence d’un représentant du Front Polisario parmi les participants au sommet», rappelle la même source qui souligne que «face à une telle énormité qui a fait rire, sous cape, de nombreux participants, ce même ministre a fini par reconnaître, la queue basse, que sa fine équipe s’était trompée».

«C’est dire dans quel état d’esprit « hautement constructif » s’est inscrit l’apport de la délégation marocaine qui a participé aux travaux du sommet d’Alger», commente la même source.

Egalement, «ce comportement irresponsable, dont est coutumier le diplomate en chef marocain, explique les turpitudes et les errements de la diplomatie marocaine qui ne cesse de collectionner les revers, dont le dernier est l’éclatante réélection du candidat algérien, Larbi Djacta, pour un second mandat, à la tête de la Commission de la fonction publique internationale face à un rival marocain étrillé sur un score sans appel de 121 voix contre 64».

Une diplomatie «erratique et médiocre» de Bourita
«Les pressions et les intimidations de l’ambassadeur du Maroc à New York qui démarchait désespérément les délégations étrangères ont été vaines et la diplomatie internationale vient d’infliger une nouvelle défaite cuisante au Maroc», souligne encore l’APS.

« Cette brillante victoire algérienne consacre le retour en force de la diplomatie algérienne sous le leadership avisé du Président Abdelmadjid Tebboune et le naufrage de Bourita et la diplomatie marocaine qui s’est empêtrée dans un « bourbier », comme l’écrit le magazine politique américain Foreign Policy qui a publié une analyse sur la crise que traverse la diplomatie au Maroc ».

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Ainsi, selon Samia Errazzouki, journaliste marocaine et doctorante à l’université de Californie, Rabat ne jouit plus du soutien indéfectible de Washington.

«Malgré la volte-face de Washington sur le Sahara occidental, l’ancien chouchou des cercles politiques américains est plus isolé que jamais», note l’universitaire qui estime que le responsable de ce marasme serait le chef de la diplomatie Nasser Bourita.

Dans le même article du Foreign Policy, qui décrit Bourita comme un «bureaucrate junior», un ancien diplomate marocain, intervenant sous le couvert de l’anonymat par crainte de représailles, comme le souligne le magazine, affirme qu’ »il existe un consensus général parmi les diplomates anciens et actuels sur le fait que l’état de la diplomatie marocaine a atteint son point le plus bas depuis l’indépendance ».

Il a décrit la diplomatie marocaine actuelle en deux mots : erratique et médiocre. En d’autres mots, Bourita n’a pas l’étoffe pour jouer dans la cour des grands.

Par Amar R.

L’Algérie aujourd’hui, 06/11/2022

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