La guerre a éclaté, même si elle n’en est qu’à ses débuts, mais son impact et l’écho qu’elle a donné à la cause ont dépassé l’écho et la notoriété que nous avons acquises au cours de trente années de négociations et de tournure en rond. La simple annonce de la fin du cessez-le-feu incitera le monde entier à laisser tomber ce qu’il avait entre les mains et à se précipiter pour prendre des contacts avec le POLISARIO dans une tentative de médiation et d’apaisement. Se débarrasser du cessez-le-feu de cette manière n’implique pas une guerre au Sahara occidental seulement, mais plutôt une guerre qui atteindrait la région et tout le Sahel. En déclarant le Sahara occidental comme une région de guerre et de combats, la terre, la mer et l’air seront enflammés et tous ceux qui s’en approcheront seront visés. Maintenant, les choses sont assez claires et la prochaine étape sera caractérisée par ce qui suit:
– Des négociations avec les médiateurs et les Nations Unies pourraient commencer, mais sans arrêter la guerre.
– Le POLISARIO peut s’engager dans une trêve, mais pas de manière illimitée, comme cela s’est produit dans le passé. La trêve durerait des mois avec une date, un jour et une heure fixes, mais quand il apparaît que le Maroc et les Nations Unies ne s’y engage pas, l’armée marocaine serait immédiatement attaquée.
– La déclaration de guerre a permis aux Sahraouis l’honneur historique de montrer au monde que l’ONU est une organisation inefficace du fait qu’elle n’était pas neutre sur une simple question de sa compétence mais était incapable de la résoudre.
– Après trente ans de négociations infructueuses, la partie sahraouie n’a plus aucune confiance en l’ONU. Si l’ONU dit qu’elle tiendra un référendum demain, on ne lui fera pas confiance.
La conclusion est qu’un seul tir est plus important et plus productif que trente ans de négociations.
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