Sahara Occidental: Raz- le-bol du Royaume Uni de la position contreproductif du Maroc.

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Voci un extrait d’un compte rendu d’une rencontre du Ministre délégué, Youcef Amrani avec l’Ambasadeur du Royaume Uni, reflétant le raz le bol des britanniques de la position contre productive du Maroc:

« il y avait des divergences entre le Maroc et le Royaume Uni, mais également des positions qui se rejoignent, notamment en ce qui concerne le caractère intenable du statu quo ».

« dans le court terme il y aura une situation difficile à gérer. Nous comprenons la décision du Maroc de dire « enough is enough » », cependant, a-t-il ajouté, « à l’exception de la France, la décision inattendue et soudaine du Maroc a engendré beaucoup d’incompréhension, y compris au niveau du Groupe des Amis (GOF) et du Secrétaire Général ».

« l’approche conflictuelle décidée par le Maroc est dans l’ensemble considérée comme étant dure et contreproductive. Il a également noté « qu’il est difficile de distinguer le SG et le Conseil de Sécurité de cette défiance concernant C. Ross ».

L’Ambassadeur Tim Morris a qualifié « d’horrible (« awful ») l’aide-mémoire justifiant la décision du Royaume de retirer sa confiance à C. Ross ».

« le Royaume Uni ne pouvait pas soutenir un tel document dans la mesure où il ne partage pas certains des arguments avancés, et que ledit document révèle par ailleurs une démarche scientifique défaillante ».

« la situation sera difficile pour le Maroc sur le court terme et ce pour plusieurs raisons », en prenant soin de préciser : « « mais vous vous êtes mis dans cette situation tout seul, vous devrez donc traverser cette période difficile » ».

Il a ensuite affirmé « Que les choses soient claires, nous allons soutenir le Secrétaire Général de l’ONU et son Envoyé Personnel quoi qu’il fasse. Nous ne voulons surtout pas donner l’illusion que nous sommes d’accord ».

Au sujet de la Minurso, …. « le Royaume Uni considérait qu’il devait y avoir une certaine flexibilité dans la mise en œuvre du mandat de la Minurso, notamment en ce qui concerne l’accès de la mission onusienne aux personnes résidant sur ce territoire.

Il a ensuite déclaré « soutenir tous les rounds informels de l’Envoyé Personnel du SG, tout en « comprenant que cela devait mener quelque part ». Il a en outre précisé que « le Royaume Uni compte favoriser une approche équilibrée, « si vous êtes dans le jury, vous ne pouvez pas prendre partie ».

« Si votre position est rigide, elle ne sera pas perçue comme étant crédible. Le Maroc « devra faire des compromis » pour rectifier le tir et évacuer les « énergies négatives » générées par la décision marocaine ». Il a ajouté que son « sentiment personnel c’est qu’il faudra un certain temps pour dépasser cette phase ».

« La disposition du Royaume Uni à contribuer à l’élaboration d’une nouvelle approche se concentrant sur les questions politiques ».

A l’issue de cette entrevue, l’Ambassadeur Tim Morris a proposé d’envisager quatre initiatives en particulier :

1/ Accepter que la France fasse du lobbying à l’adresse du Maroc et de l’Algérie. Tim Morris a suggéré de mettre en œuvre cette idée « immédiatement ».

2/ Organiser une rencontre avec le Polisario à Rabat, comme cela a déjà été le cas auparavant, pourrait créer un message positif. Cela permettrait selon T. Morris de donner plus de visibilité aux mesures de confiance et de les intégrer dans une certaine vision.

3/ La mise en œuvre de la régionalisation constitue selon l’Ambassadeur « une autre voie intéressante ».

4/ « La liberté de mouvement de la Minurso ». Selon le représentant britannique, la véritable question au sujet de la mission onusienne ce n’est pas les drapeaux ou les immatriculations, mais la liberté de mouvement pour la Mission de l’ONU. Selon lui, les membres de la mission ne sont pas en mesure d’entrer en contact avec les personnes sur place. Il a ajouté à ce sujet que « si vous faites une différence entre ce que vous permettez au corps diplomatique et ce que vous permettez à l’ONU ça pose un problème car l’ONU c’est aussi nous ». Revenant sur les événements de Gdim Izik, il a considéré que de ne pas avoir laissé la Minurso effectuer un rapport sur ce qui s’est passé a alimenté une perception négative.

Avan de conclure de « contreproductive l’interprétation stricte du Maroc relative au mandat de la MINURSO ».