Nouvelle stratégie automobile L’Algérie veut s’assurer le transfert technologique

L’Algérie est en consultation avec des constructeurs automobiles mondiaux, afin de lancer une véritable industrie locale dans le domaine, en s’assurant le transfert de technologie et le développement de la sous-traitance industrielle, conformément aux nouvelles orientations décidées par les Pouvoirs publics.

Selon Ahmed Salem Zaid, Directeur général du développement industriel au ministère de l’Industrie, les services de son ministère, en concertation avec les constructeurs automobiles mondiaux, visent à réaliser un véritable transfert technologique vers l’industrie locale, au lieu de compter sur le montage, comme dans le passé. S’agissant du taux d’intégration dans l’industrie automobile en Algérie, le responsable, qui s’exprimait hier sur la chaîne 1 de la Radio algérienne, a indiqué qu’il  » sera calculé à l’avenir sur une base réelle, en prenant en compte le taux de pièces détachées fabriquées localement « .
 » Dans le passé, le taux d’intégration était calculé sur une base financière. C’est inefficace, compte tenu de la fluctuation de la valeur de la monnaie nationale au fil du temps « , a-t-il ajouté.
Le ministère de l’Industrie accordera une grande importance aux activités de la sous-traitance, lors du démarrage de la production de voitures en Algérie, où le même responsable a souligné que tous les investisseurs dans l’industrie automobile seront obligés de travailler avec  » des entreprises de sous-traitance locales pour leur fournir des pièces de rechange « .
Par ailleurs, le Directeur général du développement industriel au ministère de l’Industrie a souligné que l’avenir de l’industrie en Algérie est prometteur, et ce,  » à travers la nouvelle vision qui est basée sur la valorisation des ressources nationales et locales, ainsi que les efforts concertés de tous pour atteindre les objectifs fixés et accompagner tous les opérateurs industriels, qu’ils soient publics ou privés « .
Ahmed Salem Zaid a révélé que le ministère de l’Industrie a procédé à la création de commissions sectorielles supervisées par le ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar, qui sont chargées d’élaborer des contrats-programmes selon chaque branche industrielle dans un esprit participatif.
L’interlocuteur a expliqué que le ministère de l’Industrie a décidé d’organiser un colloque pour établir un système de gouvernance et de dialogue entre les secteurs public et privé afin de réunir tous les opérateurs qui contribuent au développement de l’industrie, où quatre commissions ont été créées pour contribuer efficacement à l’augmentation du produit national brut. Le même responsable a déclaré que le ministère de l’Industrie cherche à valoriser les matières premières nationales locales pour se passer des importations et s’orienter vers l’exportation dans les matières qui sont en abondance sur le marché local, l’Algérie étant obligée de développer les industries agroalimentaires et de transformer les matières agricoles en matières industrielles alimentaires.
Le même responsable a souligné que l’Algérie porte une grande importance à attirer les véritables investisseurs et fabricants de marques internationales afin d’investir dans les industries mécaniques, notamment dans les wilayas connues pour les industries automobiles et mécaniques, comme Oran et Constantine.
Il a estimé que les industries sur lesquelles il faut miser pour éliminer le chômage et développer les compétences sont l’industrie textile et l’industrie agroalimentaire, en raison de leur dépendance de la main-d’œuvre, contrairement à l’industrie mécanique et à l’automobile qui dépendent du système de robotique.
H. M.



Lemaghreb.dz, 28-06-2022