http://www.arretsurimages.net/breves/2014-12-18/Maroc-fuites-pas-seulement-des-journalistes-francais-instrumentalises-id18329
MAROC / FUITES : PAS SEULEMENT DES JOURNALISTES FRANÇAIS INSTRUMENTALISÉS
Par la rédaction le 18/12/2014 – 14h56
Combien de journalistes ont été instrumentalisés par le Maroc ? Les révélations se poursuivent après la publication de câbles de la diplomatie marocaine et de mails des renseignements marocains par celui qui se fait appeler Chris Coleman, agent d’un « Wikileaks marocain ». Sur la base de ces documents, diffusés via Twitter et Facebook, @si vous a expliqué que quatre journalistes français, dont un de LCI, auraient été instrumentalisés par le Maroc. Sur le site Orient XXI, le journaliste espagnol Ignacio Cembrero assure que d’autres journalistes ont reçu de l’argent du Maroc. Les agents de la DGED (le renseignement marocain) « parviennent, moyennant finance, à ce que des journalistes et des think-tanks français, américains et même italiens produisent des articles et des analyses favorables aux thèses du Maroc et préjudiciables à l’Algérie et au Front Polisario qui revendique, depuis 1973, l’indépendance du Sahara occidental », écrit Cembrero.
Le Sahara Occidental ? C’est l’obsession des autorités marocaines, d’après les documents qui ont fuité. « Ce bout de désert est partout, dans les réunions du Conseil d’association avec l’Union européenne, dans les visites ministérielles en Europe ou dans les relations avec des pays aussi lointains que le Paraguay. Cette « monomanie » saharienne fait que le Maroc s’intéresse peu à d’autres débats qui traversent la planète », relève Cembrero.
Ces fuites de documents sont prises très au sérieux par les autorités marocaines. Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, cité par le site marocain Le360.ma, les parlementaires vont se saisir du dossier. Des députés « ont demandé la convocation de Salaheddine Mezouar [ministre des Affaires étrangères] devant la commission des Affaires étrangères et de la défense ». Objectif ? « Face à ces fuites de documents sensibles, Mezouar est appelé à révéler l’origine de ses fuites et d’expliquer si les documents diffusés via twitter sont authentiques », écrit le quotidien Al Massae.
Visited 1 times, 1 visit(s) today