Dés leur arrivée à l’aéroport à bord d’un avion de la compagnie aérienne Binter Canarias, les membres de la délégation ont été arrêtés par la police marocaine sans motif valable avant leur expulsion, quelques minutes plus tard, aux Iles Canaries.
Pour sa part, la présidente de l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (Isacom), Aminatou Haidar a indiqué sur son compte Twitter que la police de l’occupation marocaine avait empêché, par la force, l’entrée d’une délégation d’avocats qui allait à Boudjdour pour rendre visite à la militante sahraouie Sultana Khaya.
Mercredi dernier, Sultana Khaya a été sauvagement attaquée par les éléments de la police marocaine. Un groupe de militants sahraouis venu exprimer sa solidarité avec elle, a reçu des coups violents, faisant plusieurs blessés parmi eux.
« Les éléments de la répression marocaine sont intervenus par la force pour réprimer les militants sahraouis qui s’étaient rendus au domicile de Sultana Khaya en vue d’exprimer leur solidarité », a fait savoir le comité d’information à la ville de Boudjdour.
Les militants ont fait face aux coups, à la violence et à la maltraitance, et beaucoup d’entre eux avaient été blessés pour ne citer que Zineb M’Barak Babi, Fatma Mohamed El-Hafedh, Hacena Douihi et les sœurs Sultana et El-Ouara Khaya, note le communiqué.
Dans une déclaration au site d’information « Réseau algérien des informations », la militante sahraouie a fait part de violations flagrantes des droits de l’Homme dans son pays, face au terrible blackout de la communauté internationale, restée d’ailleurs les bras croisés face aux représailles de l’occupant marocain.
Preuve à l’appui, la militante cite l’assignation à domicile qui lui est imposée à elle et à sa famille depuis plus de 315 jours, outre, poursuit-elle, la torture psychologique et physique allant jusqu’au viol.
Sultana Khaya avait adressé un message à l’ONU, appelant cette instance internationale à assumer ses responsabilités face aux « violations marocaines graves » commises à l’encontre de Sahraouis désarmés dans les territoires occupés, et à « prendre une position ferme et concrète » plutôt que d’occuper la place du spectateur.
La passivité des Nations Unies n’est plus admissible et il est temps aujourd’hui et plus que jamais de prendre une position ferme, plutôt que de se contenter de visualiser de loin et d’ignorer les pratiques éhontées d’un régime colonial antagoniste qui se voit au-dessus de la loi et de tous, a-t-elle déploré.
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