«Le Medgaz peut prendre en charge toutes les livraisons grâce au renforcement prévu des capacités à 10,5 milliards de m3 par an, mais en compensant le différentiel par des livraisons en GNL», a souligné M. Attar dans un entretien à l’APS.
En effet, le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) avait une capacité d’environ 13 milliards de mètres cubes (m3) par an. Mais depuis quelques années, il était exploité avec un volume annuel qui ne dépassait pas les 4 à 6 milliards de m3/an, tandis que Medgaz acheminait 8,5 milliards de m3 par an.
Ces volumes de gaz, en dehors des fournitures au Maroc d’environ 600 à 800 millions de m3 par an, étaient acheminés aux marchés espagnol et portugais.
L’expert rassure ainsi sur la capacité de la partie algérienne à prendre en charge toutes ces quantités, à travers Medgaz et en recourant aux GNL.
«C’est ce que les autorités algériennes ont déclaré pour rassurer les marchés espagnol et portugais et il n’y a aucune raison d’en douter», a-t-il indiqué.
M. Attar souligne, dans ce sens, que Sonatrach et ses clients étaient «certainement» en train de travailler sur des solutions pour faire face aux défis relatifs à l’augmentation de la demande en hiver qui pourrait dépasser les capacités journalières du Medgaz, et à la disponibilité des méthaniers nécessaires pour le GNL et celle de capacités de regazéification sur les côtes espagnoles.
Toutefois, Sonatrach doit, à moyen et long terme, «se battre et gérer parfaitement cette situation en vue de protéger son marché espagnol et portugais par rapport à la compétition avec d’autres fournisseurs qui guettent aussi ce marché».
S’agissant de l’abandon du GME, M. Attar a fait observer que «ce gazoduc a certes été réalisé dans un but commercial pour exporter une ressource vers un marché, mais aussi dans le but de consolider et renforcer les liens régionaux et construire le Maghreb uni».
«Je ne pense pas que l’Algérie ait pu faillir, à un moment quelconque, dans la construction de celui-ci et ce qui arrive aujourd’hui n’est pas de sa faute…», a-t-il soutenu.
Marché gazier : L’Algérie met fin au contrat GME
L’Espagne alimentée exclusivement par le Medgaz
Le Président Tebboune ordonne Sonatrach de ne pas renouveler le contrat avec l’Office marocain ONEE
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a donné, dimanche, des instructions à la société nationale Sonatrach à l’effet de cesser toute relation commerciale avec l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), et de ne pas renouveler le contrat du 31 juillet 2011, qui expire ce dimanche, le 31 octobre 2021 à minuit, indique un communiqué de la Présidence de la République.
«Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a reçu, dimanche, un rapport sur le contrat liant la société nationale Sonatrach à l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), daté du 31 juillet 2011, et qui expire dimanche, le 31 octobre à minuit», lit-on dans le communiqué.
«Au regard des pratiques à caractère hostile du Royaume marocain à l’égard de l’Algérie, des pratiques qui portent atteinte à l’unité nationale et après consultation du Premier ministre, ministre des Finances, du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, du ministre de l’Energie et des Mines, le président de la République a donné des instructions à la société nationale Sonatrach à l’effet de cesser toute relation commerciale avec la société marocaine et de ne pas renouveler ledit contrat».
APS
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