Un conflit diplomatique s’est développé entre la France et la Turquie. Le président turc Erdogan, dans un discours télévisé aujourd’hui, a remis en question la santé mentale de son homologue français Macron. La France a répondu en rappelant son ambassadeur d’Ankara.
Erdogan a vivement critiqué l’attitude de Macron envers les musulmans. Au lendemain de l’attaque terroriste contre un professeur de français la semaine dernière, le gouvernement parisien a pris des mesures contre les écoles et associations islamiques.
« Quel est le problème de Macron avec l’islam et les musulmans? », S’est demandé à haute voix le président turc. « Il a besoin d’une aide psychologique. » Erdogan déclare que le gouvernement français est engagé dans une chasse aux sorcières contre les musulmans.
Macron a déclaré plus tôt ce mois-ci que l’islam était une religion en crise dans le monde entier. Le président envisage de présenter un projet de loi pour renforcer encore la séparation entre l’Église et l’État en France. Il promet également de lutter plus durement contre l’extrémisme musulman.
‘Ont été bouleversés pendant des années’
Le gouvernement français dit que les propos d’Erdogan sont inacceptables. Le correspondant Frank Renout explique que le combat est tout sauf exceptionnel.
Le président Macron et son collègue turc sont en effet en désaccord depuis des années. La guerre en Syrie, les violences en Libye, le conflit turco-grec, la récente bataille entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie: il y a toujours un échange de mots entre la France et la Turquie. Cela ressemble presque à un conflit personnel entre les deux. «
Appel au boycott
Mais la critique de Macron et de la France ne vient pas seulement de Turquie. Il y a aussi une controverse dans d’autres pays islamiques au sujet de l’approche française dure des autorités islamiques. Cette critique porte également sur la projection de dessins animés du prophète Mahomet sur les bâtiments. Les caricatures controversées de l’hebdomadaire Charlie Hebdo ont pu être vues mercredi soir sur les façades des mairies de Montpellier et Toulouse. Les autorités locales ont voulu montrer leur solidarité avec cela.
L’Organisation de la coopération islamique (OCI), dont 57 pays sont membres, condamne l’affichage de ces caricatures sur les bâtiments gouvernementaux. Au Maroc, au Koweït et au Pakistan, entre autres, des appels ont été lancés via les réseaux sociaux pour un boycott des produits français.
Par exemple, le hashtag «notre prophète est une ligne rouge» était à la mode sur Twitter au Maroc. «Mais il n’y a pas (encore) de réponse massive à cela», déclare la correspondante Samira Jadir. « Les gens ici détestent ce qui est arrivé à l’enseignant en France. Mais ils critiquent la réaction de la France à cela. Surtout le sentiment colonial est mentionné ici. » Le Maroc a retiré les journaux français des rayons qui présentaient le dessin animé.
Dans les États du Golfe du Koweït et du Qatar, les produits français sont en fait retirés des rayons, ont déclaré des groupes de supermarchés à Gulf News. Le ministère koweïtien des Affaires étrangères a également réagi avec consternation à la projection des caricatures.
https://nos.nl/artikel/2353691-erdogan-wil-psychische-hulp-voor-macron-ook-kritiek-uit-andere-moslimlanden.html
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