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La réussite du 31e Sommet de la Ligue arabe ne fait aucun doute. Le consensus recherché depuis l’ouverture des réunions préparatoires est de mise. Et pour ce faire, l’Algérie n’a pas été en reste. Sa diplomatie a œuvré de manière à atteindre cet objectif.
Une réussite qui n’est pas du goût de tous. Pour autant, faut-il reprocher à l’Algérie son ambition, assumée au demeurant, de refonder les relations qui sont censées régir le monde arabe et de vouloir le remettre sur les agendas régionaux et internationaux ?Est-ce aussi un tort que d’œuvrer à faire du 31e Sommet de l’organisation panarabe un moment fort et historique à partir duquel cette région du monde amorcera ce nouveau départ tant attendu par les peuples de la région ?
Les moyens réunis et les efforts déployés depuis des mois pour assurer le succès, qui se dessine clairement, de cette rencontre sont ainsi récompensés. Ils dénotent aussi clairement une détermination à la hauteur de la conviction de l’Algérie que le monde arabe, dont elle est partie intégrante, ne pourra relever les nombreux défis auxquels il fait face que s’il est uni et parle d’une seule voix dans les fora. Aussi, est-il difficile de croire que l’on pouvait être réticent à souscrire à cette vision et faire sienne l’approche qui en découle d’autant qu’au final, elle ne vise que la défense et la préservation des intérêts de la Oumma juste parce qu’elle émane de l’Algérie. La question qui n’avait pas lieu d’être se pose néanmoins dès lors que certaines parties tentent de chahuter cet important évènement par des allégations fallacieuses.
A l’ouverture des travaux de la réunion préparatoire des chefs de la diplomatie de la Ligue arabe au Sommet des 1eret 2 novembre, Lamamra n’avait pourtant pas manqué de faire appel à la «contribution de tout un chacun» présent à ce Sommet «pour amorcer un nouveau départ à l’action arabe commune suivant une démarche qui puisse transcender les approches traditionnelles pour répondre aux exigences du présent».
Convaincu des intentions d’Alger, le secrétaire général de la Ligue arabe a tenu à souligner le degré de «dévouement» et «d’impartialité» qui anime les organisateurs «pour faire du Sommet arabe un évènement exceptionnel et un rendez-vous en mesure de tracer à l’action arabe commune la voie pour la prochaine étape.
Les résultats consensuels auxquels sont parvenus les ministres des Affaires étrangères au bout de leurs concertations à huis clos, deux jours durant, ne peuvent que conforter les observateurs quant à l’existence d’une volonté partagée de concrétiser le sursaut espéré.
Pour preuve, il est annoncé que tous les projets de dossiers examinés lors de leurs conciliabules ont été adoptés dans un esprit constructif. Ils seront soumis demain aux souverains et présidents arabes. A charge pour nos dirigeants de retenir dans la Déclaration qui couronnera leur 31e Sommet de retenir les mécanismes de la mise en œuvre de la feuille de route, dont les contours ont été tracés à Alger. Et quoique l’on dira ou que l’on écrira après le 2 novembre 2022, nul ne pourra contester ou remettre en cause l’apport, patiemment construit, de l’Algérie au monde arabe.
Nadia Kerraz
Horizons, 30/10/2022
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