Quand Kadhafi critiquait l’ONU depuis sa tribune

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Un jour comme aujourd’hui, il y a 13 ans, le dirigeant libyen Kadhafi a prononcé devant l’aimable général de l’ONU peut-être le meilleur discours qui ait pu être prononcé au cours des 77 années de l’ONU.

S’exprimant en arabe, Kadhafi s’en est violemment pris à la plus haute instance internationale.

Dans son discours, qui fut l’un des plus longs de l’histoire, durant plus d’une heure et demie, outre le fait de dénoncer l’hypocrisie des Nations unies, il a également évoqué les épidémies créées par l’homme comme arme. Pour lui, l’ONU a été créée pour sauvegarder les intérêts communs de toutes les nations et qui n’a finalement été qu’un instrument entre les mains des États qui ont gagné la 2ème Guerre mondiale.

« Noua avons rallié l’ONU parce que nous pensions que nous étions égaux, qu’un seul pays peut s’opposer à toutes les décisions que nous adoptons tous en assemblée générale » dit Kadhafi.

Il a qualifié d’antidémocratique l’existence du Conseil de sécurité de l’ONU où seuls 5 pays ont le droit d’opposer leur veto à toute décision prise par l’Assemblée générale composée de tous les pays du monde, et a demandé non pas l’augmentation de ce conseil, mais sa élimination.

Dans son discours, il a également dénoncé l’ingérence de certains pays dans les affaires des autres, et il a de nouveau averti que le maintien du Conseil de sécurité de l’ONU avec seulement 5 pays qui décident du reste des nations signifierait un conflit éternel et l’autodestruction.

Kadhafi a parlé dans son discours du conflit palestino-israélien, et de l’importance de respecter le peuple arabe palestinien pour construire leur État et a précisé que « les Arabes ne détestent pas les Juifs, c’est vous qui les avez anéantis et expulsés, nous les avons accueillis ».

Kadhafi a terminé ce qui était son dernier discours devant l’ONU avant d’être assassiné, se souvenant des petits pays, des peuples africains, du tiers monde et souhaitant la paix et la justice. Mais il a abandonné et a décidé de s’entendre avec l’ennemi, d’établir des liens et des ponts d’amitié avec l’UE, celle-là même qui dès qu’elle a senti sa faiblesse l’a attaquée jusqu’à ce qu’elle détruise l’un des pays au revenu par habitant le plus élevé d’Afrique et le seul contrepoids contre l’hégémonie de la France.

Ce discours a été relayé par la presse onusienne mais la vidéo du discours a été, par la suite, supprimée.

Selon le site ONU Info, « le dirigeant libyen Muammar al-Qadhafi a souhaité mercredi que les résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU deviennent obligatoires et que cet organe devienne le principal organe législatif des Nations Unies, lors d’un discours de près d’une heure et demie mercredi à l’Assemblée générale de l’ONU ».

« Faisant de nombreuses digressions politiques et historiques, de la demande d’une enquête sur les guerres de Corée et du Vietnam ou plus récemment sur le conflit à Gaza à l’assassinat du président américain John F. Kennedy et à la mort en 1961 du Secrétaire général de l’ONU Dag Hammarskjöld, le dirigeant libyen a rappelé que les trois pays à l’origine de la création des Nations Unies, qui ont créé cette Organisation après la défaite de l’Allemagne, se sont arrogés le droit de veto au Conseil de sécurité et ont imposé au reste du monde « un habit qui n’était pas coupé pour lui ».

« Nous sommes des pays indépendants et nous voulons assurer l’égalité et l’équité de tous », a-t-il insisté. Le terrorisme n’est pas seulement celui d’Al-Qaida mais aussi celui des décisions imposées par certains États. « Celui qui dit: moi, je suis au-dessus de l’Assemblée générale, qu’il aille voir ailleurs », s’est exclamé le président libyen. Si tel n’est pas le cas, on doit appeler ce Conseil, le « Conseil du terrorisme ».

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