Maroc, France, Emmanuel Macron, Algérie, Sahara Occidental,
Dans son discours du 20 août, le roi Mohammed VI s’est adressé aux « alliés » et aux « partenaires du Maroc » en vue de leur demander de se positionner « sans équivoque » en faveur de la « marocanité » du Sahara Occidental. Il l’a fait avec un ton menaçant.
La France est le principal allié du Maroc dans le dossier du Sahara Occidental et le message du roi coïncide avec la visite du président Macron en Algérie. Le souverain marocain, craint-il un revirement concernant le soutien de Paris à l’occupation du Sahara Occidental par le royaume alaouite? Des craintes alimentés par un gel polaire qui caractérise les relations franco-marocaines depuis qu’Emmmanuel Macron a découvert que Rabat écoutait toutes ses communications téléphoniques. Un scandale qui risque d’enterrer le souhait du Maroc de voir la France se positionner sur le Plan d’autonomie au Sahara risque de demeurer dans le stade de rêve lointain, tant le besoin français d’une amitié avec l’Algérie, avec tout ce que cela aura comme conséquences, s’inscrit sous le sceau de l’urgence.
Donc, tout semble indiquer que ces propos étaient tous destinés à tomber dans l’oreille de Macron à un moment où il s’apprête à se rendre en Algérie avec l’intention de projeter une nouvelle vision des relations avec l’Algérie et l’Afrique dans une tentative de sauver ce qui reste de l’empire français dans le continent noir. Officiellement, pour le président français, l’ambition exprimée est de se donner une nouvelle chance et de se permettre « une nouvelle page d’avenir » dans les relations franco-algériennes, comme annoncé lors de son premier déplacement à Alger, en décembre 2017.
Le ton agacé du roi du Maroc n’a pas échappé aux commentataires. Agacement largement alimenté par la montée fulgurante de l’Algérie en tant que puissance énergétique. Le ballet diplomatique à Alger en dit long et le dossier du gaz promet de se placer en bonne position dans les conversations entre Tebboune et Macron.
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