Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Mohammed VI,
Les Marocains s’impatientent et voient tous leurs calculs, malgré leur grande soumission face aux puissants du monde, tourner à la bérézina. Une rage difficile à cacher pour un régime expansionniste hanté par sa seule folie de faire main basse sur le Sahara occidental. Une impatience et un refoulement qui paraît peser grandement sur les décideurs du Makhzen à commencer par le roi Mohammed VI, qui n’a pu se retenir dans son dernier discours, allant selon les analystes jusqu’à jouer la carte du chantage et de la menace en direction de ce qu’il a qualifié de pays partenaires pour soutenir sa thèse de l’autonomie au Sahara occidental.
«Je voudrais adresser un message clair à tout le monde: le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international, a déclaré le roi dans son dernier discours. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit», ajoutant «s’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque».
Du chantage et des menaces d’un régime qui se prend pour ce qu’il n’est pas. Mais qui renseigne surtout sur la solitude d’un pays aux abois, qui a cru qu’en allant courber l’échine face aux sionistes et en trahissant la cause palestinienne, il pourrait prétendre à plus d’égards et de soutien des capitales occidentales.
Au fond ce que veut cet État voyou et vendu du Makhzen c’est de pousser vers le reniement total de la légalité internationale.
Après avoir accepté le deal de l’ex président américain Donald Trump, avec moultes pantalonnades, et s’être agenouillé devant l’entité sioniste, et excercé un chantage honteux sur le faible Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, il exhorte aujourd’hui «ses autres alliés» à transgresser la légalité internationale et les résolutions de l’ONU, qui tous appellent à l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple de cette dernière colonie en Afrique.
La roublardise, les trahisons, le chantage et les menaces du Makhzen et de son roi ne changeront rien à la marche de l’histoire. Il faut bien finir par se rendre à l’évidence et se plier à la légalité internationale.
Par Abdelmadjid Blidi
Ouest tribune, 24/08/2022
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