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Le président du Centre mauritanien Atlas à la Radio Algérienne : la Mauritanie est un pays à part entière qui se protège de toute velléité expansionniste
Les déclarations jugées « choquantes » et «irresponsables» de l’actuel président de l’Union internationale des Oulémas musulmans (UIOM), le Marocain Ahmed Raïssouni, ne cessent de susciter de nombreuses réactions. Entre étonnement et condamnation tous azimut, les propos du serviteur du Makhzen n’ont pas fini d’agiter les observateurs avertis.
En effet, ledit prédicateur, qui se dit disciple d’Allel El Fassi, vient de se distinguer par des propos aux antipodes des principes et valeurs même de l’Islam semant la discorde entre musulmans et appelant à la guerre. Il n’a pas trouvé mieux que de déclarer que le roi Mohamed VI et le «peuple marocain» sont prêts à «marcher» sur Tindouf et Laâyoune dans le territoire occupé du Sahara Occidental.
Mieux, il s’est même attaqué au pays voisin, la Mauritanie en l’occurrence, par des propos pour le moins choquants en poursuivant que «le Maroc doit redevenir comme il était avant l’invasion européenne, quand la Mauritanie faisait partie de son territoire».
Dans une déclaration à Radio Algérie internationale, le président du centre mauritanien des recherches stratégiques, Atlas, M. Abdesmad Ould Mbarek a jugé ces propos « hors du contexte de par les principes des relations internationales. La Mauritanie est un pays à part entière de par son histoire, sa géographie et son référent intellectuel qui la protège de toute velléité expansionniste », a déclaré M. Ould Mbarek ajoutant qu’il aurait « fallu que les élites marocaines mènent une lutte pour l’unification du monde arabe au lieu de semer la fitna (discorde, ndlr) entre les frères maghrébins ».
De son côté, M. Kamel Chekkat, membre de l’Association algérienne des oulémas musulmans, a souligné que « vue la stature de cette personnalité, ses propos ne portent pas uniquement atteinte à la souveraineté de l’Algérie, mais à l’Islam lui-même (…) Il a fait preuve d’amnésie vis-à-vis de Ceuta et de Melilla qui sont, faut-il le rappeler, sous domination chrétienne (…) En tenant ces propos, il est passé du grand dépositaire de la tradition musulmane à une icône de la prostitution religieuse qui profite à un Etat qui lui-même se prostitue à son tour à l’entité sioniste, il y a de quoi être abasourdi », s’est-il étonné.
Radio Algérienne, 17/08/2022
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