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Le corps d’Achraf Thimoumi, 20 ans, sera rapatrié au Maroc mardi soir. Une semaine après la découverte de la dépouille à Stoneham, le mystère le plus complet plane toujours autour de son meurtre.
Le Marocain d’origine, qui résidait à Montréal après avoir émigré au Canada en 2019, a été retrouvé mort dans une voiture lundi dernier sur le chemin des Familles à Stoneham. Depuis, aucune arrestation n’a été effectuée dans le dossier et rien ne filtre sur l’enquête en cours.
Une collecte de fonds sur la plateforme Go Fund Me a permis d’amasser les 7000 $ nécessaires au rapatriement du corps de la victime.
Ce montant est suffisant pour couvrir la facture du salon funéraire et le prix du billet d’avion pour acheminer le corps au Maroc, précise Rachid Najahi, coorganisateur de la collecte de fonds.
«Ça s’est très bien passé», affirme-t-il, en parlant de la collecte. En seulement 24h, l’objectif financier était atteint.
Après son autopsie, le corps du défunt a été récupéré par le salon funéraire Dar Al Imane – Magnus Poirier à Montréal, où un hommage a eu lieu dimanche entre 9h et 12h. Une prière a ensuite été lue à la Mosquée Masjid Noor Al-Islam, en l’honneur d’Achraf.
Au total, Rachid Najahi estime qu’une cinquantaine de personnes se sont présentées au courant de la journée pour rendre hommage à la victime.
Mardi, le corps sera rapatrié au Maroc pour être reçu et enterré par la famille, indique M. Najahi.
Le mystère plane
«Présentement, l’enquête se poursuit», se contente d’indiquer Hélène St-Pierre, porte-parole de la Sûreté du Québec. «Je ne peux pas divulguer plus d’informations pour ne pas nuire à l’enquête», dit-elle en réponse aux multiples questions du Soleil.
Pas d’appel au public ni d’installation d’un nouveau poste de commandement sur les lieux du crime pour le moment.
«Si on a besoin de faire appel aux citoyens, on le fera. Mais pour le moment, on n’en est pas là», précise la porte-parole.
Une semaine après la découverte du corps, plusieurs ont soif de réponses. C’est le cas de Saiza Tadj, directrice pédagogique de l’Institut Technique Aviron de Montréal, où Achraf Thimoumi étudiait au moment de sa mort. Il complétait alors un diplôme d’études professionnelles en mécanique automobile.
«On n’a pas encore de nouvelles. On ne sait pas ce qui s’est passé, parce qu’il était en vacances et nous aussi», dit-elle, en demandant au Soleil s’il y a des développements.
Bien que la tension commence à s’estomper dans l’établissement, la dernière semaine a été éprouvante pour les élèves et le personnel. «Avec le temps, on a commencé à prendre un peu de répit» dit Mme Tadj, attristée.
La semaine dernière, l’établissement prévoyait de tenir une cérémonie en hommage au défunt, il y a finalement renoncé, comme le corps était en processus de rapatriement, indique la directrice pédagogique.
Le Droit numérique, 15/08/2022
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