Algérie. La pièce détachée, l’autre épine !

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Depuis la pandémie, la pièce détachée automobile se fait rare et les prix se sont envolés. Les prix des pièces détachées automobiles et véhicules en Algérie, entre janvier et août 2022, ont augmenté de 30 à 50% par rapport à ceux de l’année dernière. L’expert en économie, Houari Tigharsi, avait, fin juillet au journal «Le Jeune Indépendant», déclaré: «La pénurie qui frappe depuis plus de deux ans le marché des pièces détachées est essentiellement due aux perturbations des importations, engendrées par les décisions non étudiées des ministères de l’Industrie et du Commerce, bloquant les importations d’une marchandise hautement nécessaire pour la préservation du parc automobile national. Il y a un manque flagrant de transparence et de communication concernant un dossier aussi important».

Le ministère de l’Industrie s’apprête à sortir un nouvel arrêté encadrant l’activité de manutention et de production de pièces détachées en Algérie, et accordant des exonérations fiscales et douanières aux producteurs locaux, arrêté qui est sur la table du ministère depuis mai dernier, relaye «Algérie Focus».

Dans une déclaration au média Echourouk, le Groupement des concessionnaires automobile d’Algérie met en garde contre la croissance des pièces de rechange frauduleuses sur le marché algérien. Cela engendrera, sans aucun doute, des dommages et des accidents. Le GCA appelle à organiser l’entrée des pièces détachées sur le marché algérien. Et ce, tout en se tenant à l’écart des pièces contrefaites. En insistant pour se procurer des pièces de rechange comportant des normes homologuées à l’étranger.

« Les concessionnaires algériens acquièrent les pièces de rechange automobile de troisième main. Soit, du troisième client, pour enfin arriver au consommateur algérien en tant que quatrième pièce de l’échiquier d’achat et de vente. La hausse des prix est également liée aux frais de transport maritime. En plus de la détérioration de la valeur du dinar algérien, par rapport à l’euro et au dollar», relaye «Dzair Daily».

La facture d’importation de pièces détachées automobiles en Algérie équivaut à 1,2 milliard de dollars, un montant qui est passé de 800 millions de dollars il y a deux ans à la facture actuelle, en raison de la dépréciation du dinar et de la hausse des prix du transport maritime, d’après « Algérie Focus ».

Le nombre d’entreprises de manutention actives sur le marché algérien avant le début de la crise automobile équivalait à 300 entreprises et ce nombre a fortement diminué ces dernières années, selon la même source. Il est nécessaire d’organiser ce marché et d’intensifier le contrôle sur la qualité des pièces détachées automobiles et véhicules.

Le Carrefour d’Algérie, 11/08/2022

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