Algérie, Russie, lutte antiterroriste,
L’Algérie et la Russie organiseront en novembre prochain leurs premiers exercices militaires antiterroristes. Les manœuvres impliqueront des mouvements tactiques pour rechercher, détecter et détruire les groupes armés illégaux. Dans le cadre des préparatifs de cet événement baptisé Bouclier du désert 2022, la deuxième et dernière réunion de préparation des exercices militaires antiterroristes conjoints s’est tenue dans la wilaya de Béchar. La première réunion de préparation avait eu lieu en avril dernier dans la ville de Vladivostok, en Russie.
Ces exercices interviennent dans un contexte d’insécurité aux frontières algériennes, comme c’est le cas au Mali où l’Algérie met tout en œuvre pour faire aboutir l’accord de paix dans ce pays au moment où il connait des attaques terroristes soutenues, ou encore en Libye, pays plongé dans une instabilité politique et sécuritaire, sans oublier des relations très tendues et même hostiles aux frontières Ouest avec le Maroc. L’Algérie et la Russie préparent donc les exercices de novembre, qui auront lieu à Hammaguir, dans la wilaya de Béchar dans le sud-ouest du pays. Ce sera la première manœuvre conjointe sur le territoire algérien, après celle de l’année dernière qui s’est déroulée, en octobre 2021, en Ossétie du Nord, en Russie et auquel ont pris part quelque 200 soldats russes et algériens, selon les agences de presse.
Au programme de ces exercices sont inscrits «des déplacements tactiques visant à rechercher, détecter, traquer et procéder à l’élimination des groupes terroristes», a-t-on indiqué. Environ 80 soldats de la région militaire du sud de Russie et 80 militaires algériens seront mobilisés. Les représentants de la Région militaire Sud de Russie et de l’Armée nationale populaire (ANP) ont «approuvé le calendrier, le concept et le scénario de l’exercice, la composition des forces et des équipements, et ont défini le thème, les objectifs, les tâches et les phases de l’exercice conjoint», selon les mêmes sources.
Cet exercice aura pour scénario «la traque, l’encerclement et l’annihilation d’une large concentration de terroristes en milieu désertique». Lors du précédent exercice, les deux armées avaient confronté leurs expériences dans le domaine de «la lutte anti-insurrectionnelle et terroriste en milieu montagneux et forestier». En matière de lutte antiterroriste, un rapport américain repris par l’APS a estimé que «l’Algérie a réussi à contrer la menace terroriste et à contrecarrer les plans des différentes organisations terroristes qui ont tenté de prendre pied dans le pays, grâce à l’action sécuritaire proactive et au large rejet populaire de la pensée extrémiste».
Ce rapport est de l’Institut «American Enterprise», qui évoque les groupes terroristes en Afrique, a tenté de faire la lumière sur l’activité de ce qui est communément appelé «salafisme djihadiste», en soulignant que «des Etats africains, à l’instar de l’Algérie, sont parvenus à contenir la menace des groupes terroristes qui représentent encore une source de risque chez leurs pays voisins», et ce, «en dépit du danger imminent de l’expansion du mouvement des terroristes dans la région». Et au même Institut de rappeler que l’Algérie a fait face à une violence terroriste extrême mais «est parvenue, dans une large mesure, à lutter contre cette menace».
Reporters, 11 August 2022
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