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Les Nations unies le classent 1er producteur mondial de cannabis
Le pays de Mohammed VI règne sans partage sur la production et l’exportation de cette drogue.
Mohamed TOUATI
Attention, danger! Le Maroc détient son arme de destruction massive: la drogue. Le monde risque l’overdose. Le Maroc est à la tête des principaux pays d’origine et de départ de la résine de cannabis, ce qui fait de ce pays le premier producteur et exportateur mondial de cette drogue, souligne un rapport mondial sur les drogues 2022, publié par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime.
Conséquence: le royaume du Maroc constitue une véritable menace pour l’ensemble de la planète et son voisinage, notamment. La plus grande partie du trafic de résine de cannabis se fait à partir du Maroc vers l’Espagne et de l’Afghanistan vers d’autres pays de l’Asie occidentale, notant que la résine de cannabis du Maroc est également destinée à d’autres pays d’Afrique du Nord, indiquent les rédacteurs du document, qui précisent que les saisies de résine de cannabis continuent d’être concentrées en Afrique du Nord et en Europe centrale, lesquelles forment une seule zone de production, de trafic et de consommation de cette drogue, représentant ainsi près de 60% des saisies mondiales au cours de la période 2016-2020.
Les craintes et les mises en garde de l’Algérie, dont le territoire est inondé de tonnes de drogue en provenance du Maroc, se retrouvent encore une fois justifiées et renforcées. Ce trafic représente, pour les pays frontaliers, notamment ceux de la bande sahélo-sahélienne, des risques de déstabilisation réelle, voire de déflagration. Les groupes terroristes qui ont fait de cette région un de leur terrain favori, tirent de cette activité les principaux revenus qui remplissent leurs caisses. La connexion entre eux et le commerce de stupéfiants étant établie et dénoncée. «Le fléau des stupéfiants, qui cible la région maghrébine et du Sahel africain, s’avère plus dangereux que par le passé…à cause de l’alliance des barons du trafic de drogue produite dans le royaume du Maroc avec les groupes terroristes», avait fait remarquer le spécialiste des affaires de sécurité, Omar Benjana. Le trafic interrégional du cannabis va «du Maroc à la Libye puis à l’Egypte via le Sahel» relève, à cet effet le rapport de l’Office des Nations unies sur la drogue et le crime, qui ajoute que la résine de cannabis marocaine est également transportée par voie maritime, à travers la Méditerranée.
Il est à souligner que la pandémie de Covid-19 n’a pas empêché le trafic du cannabis de prospérer. 209 millions d’individus ont consommé cette drogue en 2020, soit 4% de la population mondiale, alors que le nombre de personnes qui consomment du cannabis a augmenté de 23% au cours de la dernière décennie. L’Amérique du Nord et l’Europe restent les deux principaux marchés de consommation de la cocaïne et de grandes quantités sont acheminées d’Amérique latine vers l’Europe via l’Afrique de l’Ouest et du Nord, souligne l’Onduc.
Le trafic de drogue n’est pas le seul domaine où le Royaume alaouite a fait l’actualité ce week-end. Le Maroc a, en effet fait reparler de lui dans l’affaire des migrants subsahariens. 14 migrants subsahariens, arrêtés le 23 juin dernier, soit à la veille du drame migratoire de Melilla, ont été condamnés, jeudi, à huit mois de prison ferme au Maroc, a fait savoir l’Association marocaine des droits humains. Une peine «très dure», «injuste» et «injustifiable», s’indigne l’Amdh. «Le tribunal de première instance de Nador (Nord) a condamné ces migrants à huit mois de prison ferme, c’est un jugement très dur», a déclaré aux médias leur avocat, Mbarek Bouirig, qui est décidé à faire appel.
L’Expression, 06/08/2022
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