Algérie. Constat et enjeu

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Dans l’objectif stratégique de réduire la vulnérabilité alimentaire du pays, le défi économique consiste dans le développement des secteurs agricole et agro-alimentaire. L’amélioration de la productivité de l’agriculture, qui est le seul moyen de lever le verrou du handicap naturel qui caractérise le secteur agricole, et la promotion des industries agro-alimentaires au sein du système productif national constituent les voies possibles et nécessaires conduisant à une garantie de la sécurité alimentaire du pays.

L’Algérie est trop longtemps demeurée captive d’un système alimentaire, à cause d’une dépendance quasi structurelle au marché mondial, avec pour conséquence, une facture d’importation de denrées alimentaires à payer rubis sur l’ongle.

De surcroît, la population algérienne atteindra, selon les prévisions, plus de 50 millions en 2030 et 70 millions en 2050. Il est attendu de l’agriculture qu’elle relève aussi ce défi démographique.

L’Algérie figure parmi les pays à fort risque de changement climatique, et tous les rapports notent que cette épée de Damoclès va exacerber les facteurs anthropiques de dégradation à l’origine de la baisse de productivité des sols et des élevages. Cela met l’État dans l’obligation d’inscrire la durabilité des modes de production comme un axe clé de sa politique agricole.

S’y ajoutent les contraintes dues à l’émergence de crises planétaires, comme les crises financières mondiales, l’instabilité des marchés agricoles internationaux…

Si des résultats ont été réalisés, ces dernières années, notamment en matière de disponibilité des produits agricoles, ils sont appelés à être multipliés par l’augmentation de la production, à travers l’expansion des surfaces irriguées, l’amélioration des niveaux de rentabilité, l’exploitation rationnelle des terres agricoles et la promotion des zones rurales.

Le Président Tebboune a affirmé que le secteur connaît actuellement une restructuration, en ce sens que les choses se sont quelque peu améliorées cette année, à savoir de 7 à 10%.

«Nous souhaitons réaliser une croissance de 50 à 60% l’année prochaine par rapport à l’insuffisance enregistrée actuellement.»

Il a soutenu que les conditions nécessaires pour atteindre cet objectif sont réunies, notamment en termes de disponibilité de terrains et des ressources en eau, et il ne reste plus qu’à se mettre au travail. La sécurité alimentaire dépend, dans une large proportion, du secteur agricole, mais aussi et surtout des performances globales de l’économie.

El Moudjahid, 03/08/2022

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