Gazoduc Transsaharien: Le projet s’accélère

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, jeudi dernier à Alger, le ministre d’Etat nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, et le ministre nigérien de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou.

L’audience s’est déroulée au siège de la présidence de la République, en présence du directeur de cabinet à la présidence de la République, Abdelaziz Khellaf, et du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. Dans une déclaration à l’issue de l’audience, le ministre nigérien a réitéré l’«engagement personnel» du président Mohamed Bazoum pour «mener à bien» ce projet qui a «une importance capitale pour nos trois pays (Algérie, Niger, Nigeria)». Il a, en outre, relevé que sa rencontre avec le président Tebboune a été l’occasion de lui faire un compte rendu des échanges qu’il a eus avec ses homologues de l’Algérie et du Nigeria.

«C’est la 3e fois que nous nous retrouvons après la rencontre de Niamey en février et celle d’Abuja en juin, et nous sommes très optimistes», a-t-il souligné. Il a, à ce propos, fait savoir que «les travaux de la task force qui a été mise en place à l’occasion de la réunion d’Abuja avancent très bien», ajoutant avoir reçu «les encouragements du président Tebboune». De son côté, le ministre nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, a réitéré la volonté de son pays d’œuvrer pour la concrétisation dans «les plus brefs délais» du projet du gazoduc transsaharien devant relier les gisements gaziers du Nigeria, via le Niger, au réseau algérien.

«Nous faisons en sorte que ce projet avance rapidement, car cela permettra de régler des problématiques liées à la sécurité énergétique», a déclaré le ministre nigérian à l’issue de l’audience. Tout en rappelant que la réalisation de ce projet, lancé en 2009, a pris «beaucoup de temps», le ministre nigérian a assuré que son pays «a d’ores et déjà entamé la construction de ce pipeline sur son territoire».

Il a affirmé, à ce titre, que l’Algérie a, de son côté, «entamé plusieurs travaux dans ce sens», se félicitant de l’adhésion du Niger à ce projet. «Le Niger rejoint nos efforts» pour la concrétisation de ce projet, a-t-il affirmé.

Signature d’un mémorandum d’entente

Les travaux de la 3e réunion ministérielle tripartite Algérie-Niger-Nigeria, tenue jeudi dernier à Alger, sur le projet du gazoduc transsaharien (TSGP) ont été sanctionnés par la signature d’un mémorandum d’entente entre les trois parties.

Le mémorandum d’entente, nouveau pas vers la concrétisation du projet, a été cosigné par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le ministre d’Etat nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, et le ministre nigérien de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou, en présence du PDG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar.

Dans une déclaration à la presse au terme de la signature du mémorandum d’entente au Centre international des conférences Abdellatif-Rahal (Alger), Arkab a indiqué que «le document signé vise à aller de l’avant dans la réalisation du projet du gazoduc transsaharien». Cela implique de poursuivre la mise en œuvre de tous les programmes tracés pour la réalisation du projet, notamment l’élaboration des études et des différents aspects liés à la réalisation, a-t-il dit, ajoutant que «les trois pays ont convenu de faire aboutir le projet dans un court délai».

«La réunion d’Alger revêt une grande importance et porte sur un projet stratégique», a-t-il précisé, rappelant qu’elle «intervient après deux précédentes réunions tenues à Niamey et Abuja, où plusieurs décisions ont été prises, notamment la mise en place d’une équipe technique et d’une commission de contrôle de haut niveau, chargées de l’élaboration et de l’actualisation de toutes les études techniques et financières, ainsi que les études de faisabilité relatives à la réalisation de ce projet».

Un tracé de plus de 4.000 km

Concernant la réunion d’Alger, Arkab a indiqué que les trois parties avaient examiné, ce jeudi, le rapport détaillé du comité technique et du comité de suivi, avant la signature du mémorandum d’entente. Pour sa part, le ministre d’Etat nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva, a déclaré que la réunion d’Alger «se veut une attestation de l’engagement de l’Algérie, du Niger et du Nigeria à concrétiser ce projet», ajoutant que «la signature du mémorandum d’entente dénote la volonté des pays africains à mener une action commune pour la réalisation des mégaprojets».

«Nous nous sommes rencontrés en juin dernier à Niamey puis à Abuja et aujourd’hui à Alger, où nous avons signé un mémorandum d’entente pour œuvrer ensemble à concrétiser ce projet», a poursuivi Sylva.
S’exprimant à l’occasion, le ministre nigérien de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou, a indiqué qu’après trois rencontres entre les trois pays, «nous sommes très optimistes quant à l’état d’avancement du projet», notamment après la constitution du comité technique chargé de l’élaboration des études de faisabilité lié au TSGP. Sani Mahamadou a estimé que la coopération de son pays avec l’Algérie et le Nigeria témoigne de la capacité des pays africains à coopérer pour réaliser des projets en faveur du continent africain. Le TSGP est un mégaprojet de transport de gaz reliant les trois pays sur un tracé dépassant les 4.000 km.

Horizons, 30/07/2022

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