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C’est parce que le Maroc continue à dénier aux Sahraouis le droit à l’autodétermination, à défier la légalité internationale et vu que le Maroc compromet les intérêts américains avec des partenaires stratégiques et exacerbe la tension dans la région, le Pentagone décide de retirer définitivement l’exercice militaire African Lion du Royaume.
Le Maroc, qui se gargarise d’avoir abrité depuis 18 ans maintenant l’exercice militaire conjoint « African Lion » en défiant le droit international au détriment du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, lorsqu’encore, par sa politique expansionniste aventureuse il met en péril la paix et la sécurité dans toute la région, ne sera entretenir cette illusion désormais. Le Maroc qui a joué sur son rapprochement officiel avec l’état sioniste conclu dans le cadre des Accords d’Abraham sous le parrainage de l’ex-Président américain pour se faire l’étoffe d’une puissance, a, à vrai dire, bâti sa supposée force sur un terrain de sable. Non seulement, les accords de normalisation lui ont porté un sale coup, mais l’actuelle administration américaine continue à abandonner peu à peu l’héritage empoisonné de Trump.
Pour preuve, la dernière sortie publique du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique qui, interpellé par le Congrès à propos du danger que constitue le régime marocain sur la sécurité dans la région à travers sa politique défiant le droit international, décide de délocaliser l’African Lion sous d’autres cieux africains. Peu importe le pays d’accueil, pourvu qu’il ne sera plus question, à partir de 2023, de s’encombrer d’un partenaire marocain qui compromet sérieusement les intérêts stratégiques américains.
En effet, lors d’une conférence de presse organisée ce mardi, le général Stephen J. Townsend, Commandant en chef de l’Africom, a fait savoir que le Commandement est en train d’explorer d’autres lieux que le territoire marocain pour organiser les manœuvres militaires African lion. Et la décision de retirer ou pas cet exercice conjoint est irréversible à croire les propos du chef de l’Africom qui affirme texto que « la réponse la plus courte » à cette question « est oui ». « Nous sommes en train de le faire car le Congrès nous a demandé de déplacer ces exercices ou une grande partie des exercices vers d’autres lieux du continent », a déclaré le général Townsend en réponse à une question de savoir si l’Africom lion allait explorer d’autres lieux en Afrique pour organiser ces manœuvres.
Poursuivant, il a indiqué le nouveau budget de défense américaine pour l’année fiscale 2022, tel qu’il a été adopté par le Congrès, exige que « nous nous penchions sur une diversification des exercices militaires et par diversification, il s’agit d’essayer de déplacer les exercices ou en tout cas certains éléments des exercices dans d’autres lieux du continent ».
C’est le cas en effet de le dire puisque de nombreux membres du Congrès et des militaires américains avaient exigé du Pentagone de retirer du Maroc les exercices African Lion qui compromettent les intérêts américains avec des partenaires stratégiques, tout en exacerbant la tension dans toute la région du Maghreb.
Dont acte, le sénateur républicain Jim Inhofe qui, il y a une semaine, a appelé le Bureau Ovale à trouver un autre lieu pour organiser ces exercices que le royaume marocain. Cet influent sénateur dans l’establishment américain met en avant un argument de poids et la taille de la légalité internationale dans le dossier sahraoui. L’« absence de volonté et de sérieux » de Rabat pour résoudre la question du Sahara occidental. « Le Maroc « n’a montré aucune volonté ni fait preuve de sérieux pour résoudre la question du Sahara occidental », a déploré Jim Inhofe dans une intervention publiée sur son compte Twitter, avant d’ajouter : « Les Etats-Unis devraient trouver un emplacement alternatif pour accueillir leur exercice militaire annuel qui se déroule chaque année au Maroc ».
Farid Guellil
Le Courrier d’Algérie, 28/07/2022
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