Tahya El Djazaïr !

Algérie, 60e anniversaire, indépendance,

Demain l’Algérie renouera avec les parades militaires cérémonielles dans la capitale à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance. Ce retour des parades militaires, après 33 années d’absence, est de bonne augure n’en déplaise aux voix criardes et haineuses habituées à dénigrer tout ce qui est algérien.

Ce défilé militaire qui s’annonce imposant et impressionnant prouve tout simplement que l’Algérie est entrée dans une nouvelle phase de sa reconstruction après avoir réussi à ressortir blindée de tant d’épreuves difficiles. Quasiment sous embargo dans les années quatre-vingt dix en raison de la sale guerre déclenchée par ceux qui voulaient la transformer en une utopique république islamique, mise sous coupe réglée dans les années deux mille par la issaba qui a prospéré sous Bouteflika, l’Algérie a réussi malgré tout à dépasser tous les défis internes et externes qui lui sont imposés et à se lancer franchement dans la voie du renouveau et de l’ouverture d’une nouvelle page de son histoire.

C’est un fait indéniable, l’Algérie se relève, se reconstruit, moissonne des succès, après une décennie d’horreur et deux décennies de prédation et de corruption systématiques. L’Algérie qui a souffert le martyr pour arracher son indépendance des mains sanguinaires du colonisateur français, qui a dû subir et affronter toutes sortes de manœuvres et de complots internes et externes pour préserver sa pérennité, sa souveraineté, l’intégrité de son territoire et l’unité de son peuple a droit maintenant à des expressions de joie et à des haltes festives.

Fêter le 60° anniversaire de l’indépendance en grande pompe est amplement justifié. Tout le pays doit être en fête et en liesse pour dire haut et fort « Tahya El Djazaïr » et « El Hamdou lillahi ma bqa listiimar fi bladna ». Car il faut le dire, il y a ceux qui ont la mémoire courte et font mine d’ignorer tout ce que l’Algérie a dû traverser pour reconquérir sa souveraineté et rester debout malgré toutes les bourrasques.

Certains, des félons notoires, sont allés même jusqu’à regretter l’époque de la colonisation. C’est dire combien sont graves les conséquences de l’aliénation et combien est grand le travail que le pays doit encore accomplir en matière de préservation de la mémoire et de l’histoire nationales.

Les festivités de ce 60ème anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale qui sont un moyen parmi d’autres dans l’entretien de la mémoire nationale seront à ne pas douter un réconfort et une fierté pour tous les citoyens algériens qui aiment d’un amour réel leur pays, et une gifle et un requiem pour les traîtres qui s’agitent sur tous les fronts pour salir leur propre pays.

L’Express, 04/07/2022

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