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La récente visite du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov en Algérie s’est déroulée dans un contexte assez particulier, liée essentiellement au conflit militaire en Ukraine et ses conséquences à travers le monde. Courtisé par les pays européens pour importer, le pétrole et le gaz algériens. Cette visite était également très attendue par les deux parties.
Depuis l’éclatement de l’Union soviétique en 1991, la Russie qui avait pris à son compte tous les engagements de l’ex-URSS et surtout après avoir observé une pause dans sa relation avec l’Afrique suite aux difficultés qu’elle a traversées dans les années 1990-2000. La Russie a multiplié des initiatives ces dernières années pour relancer sa coopération avec le continent.
Au début de l’année 2019, par exemple bien avant même, le premier sommet Russie-Afrique de Sotchi. Sergueï Lavrov, lors de sa tournée au Maghreb et en Afrique subsaharienne en mars 2018, avait déjà confirmé la volonté de son pays de rester dans la compétition que se livre les puissances occidentales en Afrique dans de nombreux domaines parmi lesquels celui de la défense.
En effet, sur le continent l’Algérie figure dans le top 3 des principaux importateurs d’équipements militaires russes. Troisième puissance militaire en Afrique derrière l’Egypte et l’Afrique du sud avec un effectif de 130 milles hommes, loin derrière l’Egypte (450 milles) ; l’Erythrée (201 750) ; le Maroc (200 milles) ; le Soudan du sud (185 milles) ; la République Démocratique du Congo (151 251) ou encore de l’Ethiopie et du Nigéria avec respectivement 138 et 135 milles hommes.
En 2001, l’Algérie qui a investi 9,7 milliards de dollars américains, soit 6,7% de son PIB dans les dépenses militaires devant ses concurrents immédiats, le Maroc et l’Egypte, est le partenaire traditionnel de la Russie dans la sphère militaro technique depuis la période soviétique.
En 2016, par exemple l’Algérie a occupé la troisième place en termes d’achat d’armements russes pour un montant de 924 millions de dollars derrière les poids lourds tels que : l’Inde et la Chine.
Le partenariat stratégique russo-algérien dans ce domaine est très varié, allant des avions, hélicoptères de combats modernes aux systèmes anti-missiles et aux sous-marins. Par ailleurs, les autorités algériennes avaient marqué leur volonté de mettre en place une unité de production d’armes russes dans le pays.
Par Ferdinand DITENGOU MBOUMI, Journaliste gabonais, spécialiste des relations russo-africaines.
L’Express, 03/07/2022
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