Ukraine: Le Marocain condamné à mort fait appel

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Un Marocain et un Britannique font appel des condamnations à mort dans l’est de l’Ukraine sous contrôle séparatiste

LONDRES, 1er juillet (Reuters) – Un combattant marocain et un Britannique condamnés à mort par un tribunal séparatiste soutenu par la Russie dans l’est de l’Ukraine pour avoir combattu pour l’Ukraine ont fait appel de leur condamnation, a rapporté vendredi l’agence de presse étatique russe TASS.

Selon l’agence TASS, la Cour suprême de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD), un territoire reconnu uniquement par la Russie et la Syrie, a reçu des appels des avocats de Brahim Saadoun et Shaun Pinner.

Elle a indiqué qu’un autre Britannique condamné, Aiden Aslin, n’avait pas encore fait appel, citant l’avocat d’Aslin.

Les trois hommes ont été condamnés à mort le mois dernier pour « activités mercenaires » dans le cadre de la lutte pour l’Ukraine contre la Russie et les forces soutenues par celle-ci, dans le cadre d’un procès que les responsables politiques occidentaux ont qualifié de spectacle.

Leurs proches affirment qu’ils étaient sous contrat pour combattre pour l’armée ukrainienne et qu’ils n’étaient donc pas des mercenaires mais des soldats réguliers ayant droit à la protection des conventions de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre.

Selon l’agence TASS, la Cour suprême de la RPD a déclaré que les appels seraient examinés dans un délai maximum de deux mois.

Elle a ajouté que Pinner avait demandé que sa peine soit commuée en une peine de prison à vie.

Selon une mise à jour du code pénal de la RPD publiée sur un site Internet officiel et entrée en vigueur vendredi, la peine de mort sera appliquée à partir de 2025. en savoir plus

Ce que cela signifie pour les trois hommes n’est pas clair. La RPD, contrairement à la Russie, a inscrit la peine capitale dans ses textes de loi depuis 2014, mais n’avait pas de législation décrivant comment l’appliquer jusqu’à présent.

Jeudi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a indiqué qu’elle avait ordonné à la Russie de veiller à ce que les deux Britanniques ne soient pas condamnés à la peine de mort. lire la suite

La Russie, dont le parlement a adopté le mois dernier une loi visant à la soustraire à la juridiction de la CEDH, a déclaré qu’elle n’était pas liée par cet ordre et que l’affaire était entre les mains de la RPD.