Algérie. Le prix de la souveraineté

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Le compter sur soi, la diversification de l’économie et des sources énergétiques et le développement de la filière céréalière constituent les piliers de la souveraineté future de l’Algérie. Si pour l’instant, aucun pays ne pourra dicter ses volontés en Algérie, c’est bien entendu grâce à la gestion prudente et efficace des finances de l’Etat. Un pays désendetté et qui ne vit pas au dessus de ses moyens est garanti de sauvegarder son indépendance politique et diplomatique. En cela, l’Algérie a parfaitement réussi dans son entreprise. Mais cette souveraineté qui fait la fierté de tout Algérien n’est pas définitive. Elle repose sur le gaz qui nous vient du sud du pays.

Cette ressource est loin d’être éternelle. Pire encore, les spécialistes prévoient son sèchement dans une échéance assez proche, l’équivalent d’une vie d’Homme. Aussi, il est important de ne pas se satisfaire de la hausse des prix du pétrole, ces derniers mois. Pour cause, dans une trentaine d’années, les quantités restantes dans le sous-sol ne suffiront pas à maintenir le niveau de richesse nationale, donc la souveraineté s’en trouvera très sérieusement fragilisée.

Le président de la République , dont le parcours de commis de l’Etat l’a amené à faire le tour du pays, connaît parfaitement les enjeux. Du macro au micro, puisqu’il fut chef de daïra, puis wali, mais aussi ministre de la République. Il a sillonné le pays pour lancer et inspecter de grands projets dans l’habitat. Retenons au passage, que les premières décisions prises par le locataire du Palais d’El Mouradia, ont concerné les couches de la société les plus pauvres.

Mais autant ce genre d’actions sont utiles pour améliorer le vécu de la société, autant ils n’agissent pas forcément sur la problématique de la souveraineté nationale qui recommande des décisions autrement plus stratégiques.

Stratégiquement, le chef de l’Etat sait que la sortie de la dépendance du pétrole, la sécurité alimentaire et l’assurance d’une véritable assurance énergétique se trouve immanquablement au sud du pays. C’est dans cette région que l’on peut lancer des centrales électriques fonctionnant à l’énergie solaire ou que l’on peut développer l’hydrogène vert. C’est également dans une partie de l’immense Sahara que l’on est en mesure de cultiver des dizaines de milliers d’hectares de céréales. Et tout cela ne relève pas de la théorie. Plus 400 MGW d’électricité solaire ont bel et bien été produits. Des terres cultivées au sud font plus de 50 quintaux de blé à l’hectare. C’est donc possible. Mais cela ne suffit pas. Il faut créer une dynamique très forte pour qu’en 2030, l’Algérien n’aura plus besoin de pétrole et de gaz pour vivre et aura donc assuré définitivement la souveraineté de son pays…

Par Nabil G.

Ouest tribune, 26 juin 2022