Crise avec l’Algérie : La banque d’Espagne voit tout en noir

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La suspension du traité d’amitié avec l’Espagne par l’Algérie aura des répercussions importantes sur l’économie espagnole dont les prévisions pour l’année en cours font déjà trembler le gouvernement de Pedro Sanchez.

Dans sa dernière évaluation de la situation économique, la banque d’Espagne livre des chiffres qui démontrent l’impact de la décision de l’Algérie de revoir profondément ses relations économiques avec le pays ibérique qui enregistre le plus haut taux d’inflation sur le vieux continent. Cette décision a désormais replongé les institutions économiques et financières de l’Espagne dans le flou total et le pays commence à envisager des scénarios plus pessimistes pour l’avenir.

Dans ce sens, la Banque d’Espagne a revu à la baisse le taux de croissance pour l’année courante. L’institution s’attend à une croissance de l’économie de «4,1% en 2022, soit quatre dixièmes de moins que ce qu’elle prévoyait il y a à peine deux mois, et s’attend à ce que l’inflation moyenne pour l’année soit d’environ 7%.» Ce n’est pas la première fois que la banque d’Espagne révise à la baisse ces indicateurs macroéconomiques. En effet, si le gouvernement espagnol s’attendait à une croissance de 7% dans son projet de budget présenté à l’automne 2021, la banque espagnole a revu à la baisse à deux reprises le taux de croissance, à 5,4% le mois de décembre dernier avant de revoir encore ces chiffres à la baisse, il y a deux jours, suite à la décision de l’Algérie qui a désormais chamboulé les cartes de Sanchez et son gouvernement.

Selon le DG de l’économie et des statistiques de la Banque d’Espagne, Angel Gavilan, «la dépendance espagnole au gaz algérien signifie que dans un scénario dans lequel le pays d’Afrique du Nord décide de couper l’approvisionnement en gaz de l’Espagne, la croissance économique en souffrirait et une pression supplémentaire s’ajouterait aux marchés de l’énergie, ce qui tirerait l’inflation vers le haut».


A. B.

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