« Vous mettez a la tête de l’Etat des hommes accusés de viol »

Emmanuel Macron, Damien Abad, Gérald Darmanin, Jean-Luc Mélenchon,

C’est un début de quinquennat chahuté. Emmanuel Macron a été interpellé ce jeudi, en marge d’un déplacement dans le Tarn pour parler de la sécurité dans le monde rural, a propos de la présence de Damien Abad et de Gérald Darmanin dans son gouvernement, tout deux accusés par des femmes de violences sexuelles.

“Vous mettez a la tête de l’Etat des hommes qui sont accusés de viol et de violences contre les femmes, pourquoi?”, lui a lancé Laura, une lycéenne de 18 ans.

Macron défend la présomption d’innocence

A la sortie de la gendarmerie de Gaillac où il s’est rendu ce jeudi matin pour échanger sur le déploiement de 200 nouvelles brigades de gendarmerie, Emmanuel Macron a décidé d’aller saluer les personnes qui l’attendaient sur place.

C’est au milieu de ce bain de foule, entre selfies et poignées de main, que Laura, scolarisée au lycée a côté de la gendarmerie, a interpellé le chef de l’Etat. La jeune femme a expliqué par la suite a BFMTV qu’elle était elle-même également victime de violence sexiste et sexuelle mais qu’elle n’a jamais osé porter plainte car, selon elle “ça n’aboutit jamais mais aussi car il y a des hommes comme ça a la tête de l’Etat”.

Le président Macron a répondu qu’il venait de parler de ces questions avec les gendarmes, déclarant qu’il était “pour la libération de la parole”. “Je l’ai accompagnée et je continuerai de l’accompagner, de la protéger”, a-t-il expliqué.

“En même temps pour fonctionner en société vous devez avoir de la présomption d’innocence”, a-t-il ensuite ajouté.

“Pour moi c’est du baratin”

Les cris de “menteur” et un “vous êtes abominable” ont alors retenti. “Je ne comprends pas comment on peut parler de présomption d’innocence quand des milliers de femmes se font violer chaque année et qu’on les laisse être gouvernées par des hommes qui sont accusés de ce genre de choses”, a déclaré Laura à notre micro après son échange avec le chef de l’Etat.

“Pour moi c’est du baratin, je trouve ça hypocrite”, ajoute-t-elle.

“Il n’arrête pas de répéter que la grande cause du quinquennat c’est la lutte contre les violences faites aux femmes mais il nomme des hommes qui en sont accusés”, conclut-elle.

Deux ministres accusés

Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, avait été visé par une plainte pour viol, d’abord classée sans suite, puis relancée et pour laquelle le parquet a requis un non-lieu début 2022.

Fraîchement nommé ministre des Solidarités en mai, Damien Abad est quant a lui accusé de violences sexuelles. Dans ce dossier, le parquet de Paris n’a pas ouvert d’enquête préliminaire “en l’état”, faute “d’éléments permettant d’identifier la victime des faits dénoncés”.

Mélenchon Premier ministre? ”Aucun parti politique ne peut imposer un nom au président”, assure Macron

Le président français Emmanuel Macron lors d’une cérémonie d’hommage a Françoise Rudetzki, ancienne dirigeante d’une association de victimes d’attentats, a l’Hôtel des Invalides, a Paris, le 1er juin 2022.

Dans un entretien avec la presse régionale diffusé dès vendredi soir, Emmanuel Macron a répondu aux velléités de Jean-Luc Mélenchon de devenir Premier ministre a l’issue des élections législatives de juin. Le chef de l’Etat français assure qu’”aucun parti politique ne peut imposer un nom au président”, a rapporté France 24.

Jean-Luc Mélenchon, futur Premier ministre? “Il est rare de gagner une élection a laquelle on ne se présente pas”, assène Emmanuel Macron dans un entretien avec plusieurs titres de la presse quotidienne régionale diffusé dès vendredi 3 juin dans la soirée. “Le président choisit la personne qu’il nomme Premier ministre en regardant le Parlement. Aucun parti politique ne peut imposer un nom au président”, prévient le chef de l’Etat, réagissant a l’éventualité où la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) obtiendrait la majorité aux législatives des 12 et 19 juin.

Le locataire de l’Elysée appelle en outre les Français a faire le choix d’une “majorité stable et sérieuse pour les protéger face aux crises et pour agir pour l’avenir”. “Je vois dans le projet de Jean-Luc Mélenchon ou de Madame Le Pen un projet de désordre et de soumission. Ils expliquent qu’il faut sortir de nos alliances, de l’Europe, et batir des alliances stratégiques avec la Russie. C’est la soumission a la Russie”, assure-t-il.

Selon le chef de l’Etat, le programme de la Nupes forgée par Jean-Luc Mélenchon utilise “20 fois le mot taxation et 30 fois le mot interdiction”. “C’est un projet de liberté sans doute ? Cela ne va pas rendre les gens fous, ça ?”, se demande-t-il.

Echoroukonline

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